Gérard Moulhérat, ancien chef d'une entreprise d'électricité à la retraite, recueille, dans le parc de sa ferme, 150 animaux qui proviennent de cirques ou de zoos. Une passion née il y a 22 ans.
Cet espace privé tout à fait insolite ne se visite pas. Gérard Moulhérat n'a pas l'agrément pour recevoir du public.
Ce n'est pas vraiment son objectif d'ailleurs. Lui, sa passion, c'est de s'occuper des animaux.
"Le premier animal que j'ai pris c'est un tigre" nous raconte t-il.
"Je suis allé dans un cirque. En discutant avec le responsable de la ménagerie, il s'est aperçu que j'aimais les animaux, il m'a dit tiens, t'aime les bêtes si tu veux tu peux avoir un tigre, je te passe un tigre".
C'est ainsi que l'aventure a commencé. C'était en 1993. Il a ramené un tigre chez lui et s'est aperçu qu'il lui fallait un certificat de capacité pour pouvoir le garder. Il a monté un dossier, a obtenu son certificat et n'a cessé d'adopter des animaux depuis.
Des bêtes que des zoos ou des cirques lui donnent ou échangent avec lui. "J'ai eu 7 naissances de petits lémuriens il y a deux ans, j'en ai donné à un zoo qui, en échange, m'a donné un mâle panthère pour mettre avec mes femelles".
Très proche de ses animaux, il a dû toutefois se résigner à la prudence quand un de ses tigres, qu'il a élevé au biberon, a failli l'étouffer en lui faisant la fête. Avec le temps, le bébé fauve était devenue une bête de 300 kilos... Gérard Malhérat évite, depuis cet épisode, de rentrer dans les cages de ses félins.
Cette passion lui prend tout son temps. Il a dû recruter quelques personnes pour l'aider.
Il y a les soins, l'entretien du site, et la nourriture à aller chercher. 300 kilos de viande par semaine et 500 kilos de légumes donnés par des producteurs de la région essentiellement.
Une passion pour laquelle il doit dépenser quelques 40 000 euros par an.