Des fouilles ont permis de savoir que des hommes et des femmes vivaient bien là il y a 3000 ans. Visiblement ils y produisaient du sel. Parallèlement une urne funéraire a été trouvée cet hiver sans que l'on puisse pour l'instant prouver l'existence d'une nécropole.
Les fouilles ont lieu à 10 m au dessus du niveau de l'océan. Là même où une urne funéraire d'une dizaine de litres a été trouvée l'hiver dernier par un touriste de Limoges. L’absence d’oxygène, la pression du sable et la présence d’eau aurait permis de conserver l'urne. Depuis dix jours des scientifiques et bénévoles fouilles le sable, dans l'espoir de répondre à une question : y-a-t-il sous cette dune les restes d'une nécropole ?"Mais une tombe ne constitue pas un cimetière, tempère Pierre Regaldo, du service régional d’archéologie. Le tout est maintenant de savoir si l’urne est isolée ou s’il en existe d’autres, et si une nécropole est présente sous le sable comme d’autres ont été découvertes dans les environs, à Salles, Mios et Biganos. Si tel était le cas, cela tendrait à affirmer que les trois sites à notre disposition pourraient n’en former qu’un, soit un village de l’âge du fer avec une répartition en quartiers et une occupation permanente." explique Philippe Jacques, archéologue et professeur en sciences de l’ingénierie à Agen, à nos confrères du Nouvelobs.
Ce dont les chercheurs sont sûrs en revanche c'est de la présence de l'homme il y a 3000 ans. Visiblement cette présence humaine était liée à la production de sel, mais était-ce une présence saisonnière ou non ?
"Nous pensons qu’ils ont été attirés par les rivières, dont l’existence est attestée par les ondulations dessinées sur le paléosol, l’eau étant un élément de survie. Ces rivières se jetaient dans l’océan qu’il faut imaginer bien plus loin qu’aujourd’hui, à hauteur de l’actuelle pointe du cap Ferret," explique l'archéologue.
Voyez le reportage de Gilles Coulon et Thierry Julien dans le 12/13 en Aquitaine aujourd'hui