Ce matin dès 9h une vingtaine de personnes a été évacuée par des CRS. La préfecture assure que des solutions seront trouvées au cas par cas. Les associations, elles, dénoncent la mise à la rue de personnes vulnérables.
Ils sont près d'une trentaine de personnes a avoir été évacuées, de l’ancienne maison de retraite de l’alouette à Pessac, ce matin un peu avant 9h par les forces de l'ordre. Ils s'agirait de 23 individus dont 2 familles, des personnes sans domicile fixe et des demandeurs d'asile.
Cette évacuation a été réalisée "en exécution de l’ordonnance d’expulsion du Tribunal administratif de Bordeaux du 10 février 2017 et à la demande la direction du CHU sollicitant le concours de la force publique".
La préfecture de la Gironde met en avant "des raisons d’hygiène et de salubrité, de tranquillité et de sécurité". "Cette ancienne maison de retraite désaffectée est en effet située sur l’emprise de groupe hospitalier Xavier Arnozan à proximité de l’EHPAD « les jardins de l’alouette » qui accueille des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladie apparentées qui ne doivent pas être dérangées dans leur quotidien" précise-t-elle. Et ajoute que les occupants encourraient des risques. "En effet, l’utilisation du réseau électrique et des circuits d’eau dans ce bâtiment où les dispositifs de sécurité ont été supprimés ferait courir un péril pour ces personnes, d’autant plus que de nombreuses dégradations ont d’ores et déjà eu lieu".
Médecin de monde était sur place au moment de l'évacuation car plusieurs squatteurs font l'objets de soins médicaux. D'autres associations de soutien étaient également là pour dénoncer cette évacuation.
Tristesse et colère face à #expulsion #familles de l'Alouette #Pessac : le maire et Juppé en soutien @CHUBordeaux ! pic.twitter.com/gsXX0ALOoM
— Laure Curvale (@LaureCurvale) February 16, 2017
La préfecture assure que "les personnes expulsées font l’objet d’un diagnostic par la direction départementale de la cohésion sociale". "Toutes les familles seront ainsi relogées dès ce soir dans un hébergement correspondant à leur situation" précise-t-elle. A suivre...