Nouvelles taxes, recyclage ou ramassage, le traitement de nos déchets coûte cher. De plus en plus de communes optent pour la fin de la collecte des poubelles en porte à porte. Bientôt, 137 communes du Libournais et du Sud Gironde vont être concernées par cette réorganisation, non sans contraintes en zone rurale.
Depuis le 6 septembre dernier, l’assemblée générale du SMICVAL a voté la fin du ramassage des ordures ménagères en porte-à-porte. En cause ? Une taxe de l'Etat et le coût de l'enfouissement des déchets. La mesure a été décidée pour permettre de limiter ces coûts qui seraient amenés à doubler voire tripler ces prochaines années.
Cela signifie que les habitants des 137 communes concernées n'auront plus, à partir de janvier 2023 (pour les premières communes), de bacs à disposition à sortir devant leurs portes. En revanche, chacun devra transporter ses sacs de déchets ménagers directement aux conteneurs collectifs situés en plusieurs lieux de la commune.
Une levée de boucliers
Si beaucoup s'accordent sur le fait de chercher des solutions à cette problématique, certains s'indignent du fait que, dans les petites communes rurales, ce service est essentiel pour les personnes âgées ou à mobilité réduite.
C'est le cas du maire sans étiquette de Coutras, Jérôme Cosnard. Il explique que la démarche a "déjà été mise en place ailleurs et ça n'a pas fonctionné". "Plus on va contraindre l'administré à porter ses déchets moins il fera l'effort d'aller porter ses déchets sur des points de collecte. Donc on sait très bien comment ça va se finir".
C'est pourquoi, des communes et groupement d'habitants ont partagé leur mécontentement sur les réseaux sociaux. Une pétition en ligne a déjà recueilli près de 4000 signatures.
Dans le Sud-Gironde et Libournais, le sujet préoccupe mais a aussi le mérite de relancer le débat sur ce débordement de déchets dû souvent à trop d'emballages...
La crainte de décharges sauvages
Sur le papier, l'idée semble prometteuse. Moins de camions, de poubelles dans les rues. Mais dans les faits c'est un peu différent. A Saint André de Cubzac, cette commerçante indique que ce sont les points de collecte qui posent problème. De sales et malodorants, ils risquent de se transformer en déchetterie à ciel ouvert...