Contrôler les pêcheurs d'anguilles : c'est l'une de leurs missions et ce mercredi, les inspecteurs de l'Agence française pour la biodiversité ont effectué leur première sortie sur la Garonne, en Gironde. Ce poisson grand migrateur est en danger d'extinction et sa pêche est très réglementée.
Et pour la police de la mer, prendre un braconnier dans ses filets n'est pas chose aisée. Ses inspecteurs observent le comportement des pêcheurs et procédent à des contrôles aléatoires.
Ils vérifient le nombre de nasses : cent pour les professionnels, trois pour les amateurs et ce pendant toute la durée de la saison (du 1e mai au 30 septembre, dans notre région).
Ces pièges, immergés dans l'eau doivent être reliés à une bouée afin de faciliter le contrôle. Une obligation pas toujours respectée. D'autre part, le panier doit disposer de mailles suffisamment larges pour permettre aux crevettes de s'échapper et son entrée ne doit laisser passer que les anguilles. Enfin, une plaque doit y être accrochée, rappelant le type de permis dont dispose le pêcheur.
En cas d'infraction, le pêcheur risque gros :
- 6 mois de prison ferme et 50 000 euros d'amende pour une simple infraction
- 1 an de prison ferme et 15 000 euros d'amendes en cas de vente illégale
- jusqu'à 7 ans de prison et 150 000 euros d'amende en cas de trafic.
En mars 2018, des scientifiques européens ont lancé un programme pour tenter d'enrayer le fléau.
L'institut girondin IRSTEA et l'Inra Aquitaine sont en pointe sur le sujet.
L'Agence française pour la biodiversité et sa police de la mer et des eaux aquatiques mettent en place un plan de national de gestion de l’anguille européenne depuis 2010.