Gironde : premières avancées pour Getrag, des mesures votées ce mercredi par l'intersyndicale

Nouvelles avancées dans la mobilisation des salariés de Getrag. L'intersyndicale, réunie ce mercredi après-midi 14 octobre a voté la prolongation du droit d'alerte ainsi que la nomination d'un expert qui suivra la vente de Getrag par Ford, au canadien Magna. 

C'est une véritable avancée pour les salariés de Getrag Ford Transmissions, usine basée à Blanquefort, en Gironde. Réunies en intersyndicale ce mercredi 14 octobre, la CGT, FO et la CFTC ont voté plusieurs mesures, en faveur des salariés. "C'est une victoire pour nous, que l'on attend depuis fin 2018. FO et la CFTC nous ont suivis. On s'en doutait, mais c'est tout de même une véritable avancée", se réjouit Vincent Teyssonneau, délégué syndical CGT.

Droit d'alerte et nomination d'un expert

Premier point évoqué lors de ce CSE : la poursuite de la procédure du droit d'alerte. Ce dernier a été voté par la majorité des syndicats. Un sondage avait été diffusé au sein des employés, quelques semaines plus tôt, pour connaître leur position sur l'avenir de Getrag : 96 % d'entre eux avaient répondu favorablement au droit d'alerte. 

Autre sujet abordé : la nomination d'un cabinet d'experts qui suivra la procédure de vente de l'entreprise. Suite à l'annonce du retrait de Ford du conseil d'administration, 100 % des parts reviennent désormais à Magna, une entreprise canadienne. Une situation périlleuse pour les employés qui craignent une fermeture pure et simple de leur entreprise. C'est donc une seconde victoire pour les syndicats : un cabinet d'experts, Secafi, a été désigné pour les accompagner tout au long de la procédure. 

"Pour faire venir une entreprise de boîte de vitesse, il faut dix-huit mois. Si nous devons travailler sur un nouveau produit, ce sera cinq ans. Si Magna n'annonce rien d'ici le premier trimestre 2021, c'est fini", envisage Vincent Teyssonneau.

Seule ombre au tableau, la CFC-CGC s'est opposée aux trois votes. La CFDT de son côté, s'est abstenue. 
  

Agir sur le contrat de vente

Mais pour les syndicats, ce n'est qu'une bataille de gagnée. Ils souhaitent désormais le prolongement de plusieurs garanties sociales, jusqu'en 2030. Parmi elles, le maintien des accords collectifs, ainsi que des 800 postes pendant 10 ans. Dernière requête, dans le cadre d'un plan de départ, les syndicats demandent des conditions sociales, d'un montant de 200 millions d'euros.

"Il y a encore des inquiétudes. On voit qu'à partir de 2022, on est en sureffectif et 50% des effectifs seront supprimés d'ici 2023, selon les prévisions de Magna. Aujourd'hui, Magna n'a toujours aucun projet. Si c'est toujours le cas, début 2021, cela signifiera la fermeture du site", regrette Vincent Teyssonneau.
En parallèle, une délégation des salariés a interpellé Alain Rousset lors de l'événement Transformons la France. Selon Vincent Teyssonneau, le président de la région Nouvelle-Aquitaine aurait accepté de les recevoir, pour évoquer leurs propositions.  Les syndicats attendent désormais le 26 octobre, où le cabinet d'experts présentera son rapport, sur la dissolution de GFT. Ils auront alors une semaine pour donner leur avis avant la validation de la vente par la Commission européenne. 




 
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