Est-ce un vandale ou un drôle de collectionneur ? Cela n'amuse pas du tout l'association de Défense des Forêts Contre l’Incendie, la DFCI. Plusieurs dizaines manquent à l'appel ces dernières semaines. Ils sont pourtant nécessaires au balisage et à la bonne information des secours comme du public.
À Saint-Laurent-du-Médoc, la "tendance" se chiffre à une quarantaine de panneaux volés en quelques semaines. Mais pour le directeur de l'association DFCI, Pierre Macé, "c'est devenu une habitude régulière". Il explique : "on a près de 18000 kilomètres de pistes en Gironde (42 000 en Aquitaine) et même si on ne les balise pas toutes, on a déjà du mal à tous les maintenir". Il parle de ces fameux panneaux installés sur certaines pistes et pare-feux. Il estime que chaque année, c'est près de 20% d'entre eux qui sont volés ou dégradés, soit "entre 1500 et 2000 " rien qu'en Gironde!
À quoi ça sert ?
Oui, ces vols posent un véritable problème de sécurité pour tous. "Ce sont d'abord des panneaux d'indications des pistes, pour se repérer dessus. En forêt, on a besoin de ce genre d'informations pour savoir où on est en complément de supports numériques". Ils quadrillent et balisent le secteur pour que les pompiers comme les secours puissent intervenir en forêt. "Ça pose aussi un problème parce que ce sont des panneaux qui permettent, pour certains, de limiter la circulation, pour rappeler que les pistes ne sont pas ouvertes à tout le monde. Et ensuite, ça peut poser des problèmes de responsabilité..."
Les choses peuvent même être plus graves : "à partir du moment où les gens dégradent les panneaux, quelque part, ils pénalisent l'action des secours..."
Des plaintes
"Régulièrement, on porte plainte pour vols et dégradations". Les gendarmes sont donc souvent alertés par ces vols de panneaux. L'occasion de rappeler, si cela peut aider à dissuader les mauvais plaisantins que ces responsables d'actes de vandalisme encourent, selon la gravité, d'une peine de 1500 euros accompagnée d'un travail d'intérêt général et jusqu'à 2 ans de prison et 30 000 euros d'amende, voire 5 ans et 75 000 euros s'il s'agit d'un bien public (voir la peine encourue).