En Gironde, seuls deux établissements proposent la crémation. Problème : ils ne parviennent plus à répondre à la demande qui est en forte croissante. Le projet d'un nouveau crématorium doit voir le jour à Sainte-Eulalie, mais les riverains de la commune voisine s'y opposent.
Aujourd'hui en France, 35% des obsèques sont des crémations. Une tendance forte, qui est en constante évolution : dans les années 2000, seuls 16% des défunts étaient incinérés.
Problème : il y a actuellement plus de pourcentage de crémations que de nombre de crématoriums. Une tendance qui se confirme en Gironde, où l'on ne dénombre que deux crématoriums. Et ces établissements ne parviennent plus à répondre à la demande.
À Sainte-Eulalie, près de Bordeaux, un projet de crématorium doit donc voir le jour. Mais les riverains de la commune voisine s'y opposent. En effet, comme le souligne le maire Michel Héritié, c'est bien la commune d'Ambarès-et-Lagrave et non Sainte-Eulalie qui serait impactée par le projet. Et la proximité pose problème :
"Ce qui pose problème, c'est que c'est un terrain qui est effectivement sur la commune de Sainte-Eulalie, mais qui est coincé entre l'autoroute A10 et les habitations qui sont situées sur Ambarès, à quelques dizaines de mètres de ce projet", indique l'élu.
"Au-delà de cela, il y a tout le problème de conformité aux normes environnementales", poursuit-il. "Bon, maintenant, les choses ont bien évolué, mais je comprends parfaitement les inquiétudes des habitants d'Ambarès et je les soutiendrai jusqu'au bout".
► Réécoutez l'intervention de Michel Héritié, maire d'Ambarès-et-Lagrave :
► Revoir le reportage d'Olivier Prax et Sylvie Tuscq-Mounet :
Interviennent dans ce reportage : Hafida Zine et Laurent Elie, riverains, Michel Héritié, maire d'Ambarès, et Hubert Laporte, maire de Sainte-Eulalie.