C'est une volaille, star des fêtes de Noël. A Grignols, dans le Sud-Gironde, le chapon est une marque déposée. Une production ancienne, ancrée dans le territoire à découvrir à l'occasion de la 31e édition de la foire aux chapons.
Ne vous y trompez pas. On reconnaît le chapon à sa crête et ses barbillons coupés. Mais dans le canton de Grignols et de Captieux, c'est la recette des producteurs qui fait la différence: ils élèvent ce poulet castré en basse cour pendant 6 à 7 mois et le nourrissent au blé et au maïs. Un mois et demi avant l'abattage, ils le placent dans une demi-obscurité puis ils ajoutent du pain trempé dans du lait, dans sa mangeoire, en plus des céréales traditionnelles. Le chapon s'engraisse alors et sa chair est plus moelleuse.
Sa production est ancienne dans le Sud Gironde. Au Moyen-Age, les métayers le produisaient déjà pour les offrir à la table des maîtres rapporte le site de l'Agence de l'Alimentation Nouvelle-Aquitaine.
Mais la marque déposée a fêté ses trente ans l'an dernier seulement. Dix agriculteurs adhèrent à l'association des producteurs du Chapon de Grignols. 1200 chapons sont élevés chaque année. Une production "à taille humaine" qui se veut ancrée dans son territoire.
Les volailles sont vendues directement par le producteur ou à lors de la foire le troisième dimanche de décembre, sur la place du village. Son prix est de 13 euros le kilo pour des bêtes de 3 à 4 kilos en moyenne.
Cette foire, "c'est un moment où l'on fait notre revenu, un moment important" explique Hugues Faure, éleveur et vice-président de l'association des producteurs de chapons de Grignols.
Les clients viennent en nombre choisir leur volaille pour le réveillon de Noël, chacun sa recette. Certains l'imaginent farci et cuit au four avec des marrons des pommes et des pommes de terre.
Vous pouvez servir le chapon accompagné de produits régionaux : avec une farce aux truffes du Périgord , ou en ballottine au foie gras arrosé d'un jus de tomate aigre-doux....
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