Un jeune conducteur, sous l'emprise de l'alcool, s'est encastré dans une maison de Gujan-Mestras après une sortie de route, tuant deux femmes qui se trouvaient à l'intérieur du domicile.
Le terrible accident s'est déroulé dans la nuit de vendredi à samedi, à Gujan-Mestras. Aux environs d'1 heure du matin, deux jeunes hommes, âgés de 16 et 19 ans, circulent en voiture sur la commune de Gujan-Mestras.
Un très lourd bilan
Alors qu'ils arrivent au niveau de la rue Aimé Broustaut, le conducteur ne marque pas l'arrêt à une intersection et perd le contrôle de sa voiture. Son SUV a tout d'abord heurté un pylône avant de s'encastrer dans une maison. Trois personnes se trouvaient à l'intérieur. Deux femmes, âgées de 46 et 48 ans sont tuées dans leur sommeil. La fille d'une des victimes, âgées de 11 ans a été légèrement blessée.
Les occupants de la voiture ont immédiatement été pris en charge par les gendarmes. L'état du conducteur, très choqué, n'était pas compatible dans l'immédiat pour une garde à vue. Son taux d'alcolémie était de 0,61 grammes par litre de sang, bien au dessus de la limite fixée pour les conducteurs titulaires d'un permis probatoire, qui est de 0,2 grammes.
Garde à vue
Le conducteur a finalement été placé en garde-à-vue ce samedi. Le deuxième occupant de la voiture doit, lui, être entendu. Des investigations sont toujours en cours pour déterminer la vitesse à laquelle le véhicule circulait et les circonstances exactes du drame. Elles sont menées par la direction territoriale de Gujan Mestras et la Brigade des recherches d'Arcachon.
"La petite fille cherchait sa maman"
Au moment de l'impact, plusieurs voisins sont sortis porter assistance aux victimes et à la fillette. "On allait se coucher quand j'ai entendu des bruits de freins, suivi d'une grosse détonation, raconte Marine, une riveraine. On s'est donc levés avec mon conjoint. C'est là que nous avons vu la maison avec la voiture, qui était complètement entrée à l'intérieur de la chambre" .
"Tout le monde était paniqué, les gens criaient qu'une dame était dessous. On ne savait pas encore s'il n'y avait qu'une ou deux dames. Puis nous avons porté assistance à la petite fille. Elle marchait pied nus et cherchait sa maman", poursuit la jeune femme qui a appelé les secours.
Voir le témoignage de Marine
"Je n'ai plus entendu personne"
Marine se rend ensuite auprès des victimes, dont une, au moins, était toujours en vie. Elle ne les voit pas, mais parvient à créer un échange verbal.
"J'ai appelé et j'ai entendu une voix qui répondait à mes questions, qui me disait 'oui, oui, il y a quelqu'un'. J'ai essayé de lui parler, de la rassurer, de la maintenir consciente, mais au bout de 15-20 minutes, je n'entendais plus rien. Cinq minutes avant que les pompiers n'arrivent, je n'ai plus entendu personne", déplore la voisine, encore très marquée par cette terrible nuit.