Sur le front des incendies de forêts en Gironde, les habitants évacués de Cazaux ont pu récupérer leurs animaux domestiques. Chats et chiens en sécurité, restent les autres animaux, sauvages ou d'élevage à mettre à l'abri. Des bénévoles se mobilisent.
Dans la soirée du 16 juillet, une fois la reprise de feu maîtrisée dans le secteur de Cazaux, les habitants évacués en milieu de semaine ont pu rentrer chez eux un court instant pour pouvoir récupérer leurs animaux domestiques.
Au grès de la progression des flammes, il ne s'agit pas seulement de mettre à l'abri chiens et chats. Les propriétaires de chevaux ou encore de troupeaux de chèvres tentent d'anticiper une possible évacuation. C'est le cas de Catherine Bout, éleveuse et productrice de fromage de chèvre à Noaillant. Sa chèvrerie se trouve à quelques kilomètres du front de l'incendie de Landiras.
L'éleveuse a lancé un appel sur les réseaux sociaux afin de trouver un hébergement pour 5 moutons nains, 3 chèvres naines, 3 jeunes cochons, 3 chats, une jeune chienne, 10 chevrettes, 11 brebis, 2 béliers, 9 broutards, 2 jeunes agneaux, 52 chèvres et 15 chevrettes. La solidarité a fonctionné. Catherine a pu mettre à l'abri la plupart des animaux.
Pour le troupeau en revanche, c'est plus compliqué. Les chèvres sont allaitantes et doivent passer quotidiennement par la salle de traite. Si cela doit arriver, l'éleveuse attendra donc le dernier moment pour évacuer. "Si j'ai plus le choix, si les fumées arrivent, je vais être obligée d'évacuer, mais toutes les personnes qui peuvent nous aider pour le transport sont déjà prévenues".
Le transport. C'est une grande partie de la logistique. Un véhicule, un van attelé à l'arrière et c'est le départ pour Villagrains, à quelques kilomètres de Landiras pour récupérer un bouc qui sera hébergé au centre équestre de Cabanac qui centralise une partie des demandes de sauvetage.
Au fur et à mesure des barrages et des évacuations, depuis mercredi, ces bénévoles ont sauvé des dizaines d'animaux boucs, chèvres, ânes, poneys… "On attend les adresses de personnes qui souhaitent évacuer leurs animaux, on est à disposition, en fonction des besoins", explique Katia Langbour, présidente Association du poney club de la voile.
"J'ai lancé un appel sur les réseaux sociaux et tout le monde répond en me disant 'moi, j'ai de la place, moi je peux transporter, je peux être là en tant de minutes'…", détaille Ludivine Guichon, la propriétaire de ce centre équestre transformé en arche de Noé.
D'autres internautes compilent les initiatives. Comme cette communauté Facebook, "Scoops Animaux Gironde", page sur laquelle vous pouvez trouver de nombreuses adresses et sites internet utiles.
Pour les animaux sauvages en revanche, la tâche sera plus difficile. Il faudra surtout gérer "l'après" pour des animaux qui seront privés de leur habitat détruit par les flammes.