La jeune médocaine Sara Jugla entre hâte et appréhension avant sa 1ère participation au Dakar

À 28 ans Sara Jugla sera l'une des 16 femmes à participer au Dakar 2021, une des cinq seulement à être engagée en catégorie moto. Un rêve qui devient réalité pour cette compétitrice passionnée et déterminée, double vice-championne de France sur sable. 

Huit mois qu'elle se prépare. Physiquement, techniquement, moralement pour une compétition mythique et éprouvante à travers le désert de l'Arabie Saoudite. Son tout premier rallye-raid de 15 jours.

Du haut de ses 1,60 mètres et de ses 28 ans, ce petit bout de femme, qui dirige les Etablissements Jugla, une entreprise familiale de vente de combustibles pour chauffage à Lesparre-Médoc, sera l'une des cinq femmes à affronter seule sur sa moto les 7646 km de course du Dakar 2021. Douze jours entre océan de sable et zones semi-montagneuses. Un énorme challenge.

"Deux choses me tiennent à coeur, le défi physique, humain, l'esprit d'aventure et le dépassement de soi. J'ai envie de me prouver encore des choses. Et puis l'aventure n'est belle que si elle est partagée. J'ai hâte d'y être pour prendre le plus de souvenirs possible et les partager après avec tout le monde".

En selle dès l'âge de 5 ans

 

 

C'est son père, Michel Jugla, qui l'a initiée à la moto. À cinq ans, elle savait déjà manier l'engin. Puis elle s'est prise de passion pour la compétition en voisine du Gurp TT, cette épreuve médocaine de course sur sable qui se déroule chaque année à Grayan-et-L'Hôpital.

À son palmarès, 23 courses dont trois Enduropale du Touquet et deux titres de vice-championne de France sur sable en 2017 et 2019. En 2020, elle est championne de Nouvelle-Aquitaine et termine première du rallye d'Andalousie, celui qui lui a permis d'être sélectionnée pour le Dakar.

 

 

Ses qualités de pilote ? "Elle est teigneuse, elle ne lâche rien. Si elle a une pilote devant à 30 secondes elle va tout faire pour aller chercher la place. C'est la tenacité, la hargne, la volonté, la gagne, la rage. Dans les dunes ce sera pareil" dit son père qui avoue, à quelques jours du départ, ressentir un mélange de fierté et de peur.

Arriver au bout

Son objectif : franchir la ligne d'arrivée. Elle sait qu'elle devra d'abord affronter la solitude en plein désert, gérer l'orientation, les crevaisons, les soucis techniques... Elle sera soutenue par le concessionnaire girondin Baïne Motos d'Eysines, celui qui l'a lancée sur les rallyes-raids. 

Ce 43e Dakar comprend 12 jours de course et une journée de repos. L'étape la plus courte s'étendra sur 225 km et la plus longue sur 813 km.  

 

 

"Parvenir à gérer les émotions, le stress, la peur c'est ce qu'il y a de plus épuisant" concède la jeune femme au tempérament bien trempé. "On me dit souvent que j'ai 2000 vies, que je passe mes journées à 300 à l'heure. Mais c'est mon tempéramment, c'est comme ça. Je suis fière de tenir mon entreprise à bout de bras, surtout à l'heure actuelle et de participer à une telle aventure. C'est une fierté pour moi".

Elle rejoindra Djeddah dans quelques jours. Le départ du Dakar sera donné le 3 janvier après un prologue la veille. L'arrivée est prévue le 15. "Il faut vivre chaque instant à fond, on a qu'une vie, elle est pas très longue, il faut profiter de chaque moment" glisse t-elle.

Sûr qu'elle en profitera et nous racontera. Bonne chance Sara !

→ Regardez le reportage de Pascal Zuddas et Taliane Elobo qui l'ont rencontré chez elle dans le Médoc :

 

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