Justice : les barreaux de Libourne et Bordeaux courent pour amener "leur colère" jusqu'à Paris

Les avocats du barreau de Libourne participaient, ce mercredi 4 mars à un "relais pour la justice". Le principe : faire remonter, en courant ou à vélo, les doléances des avocats, jusqu'à Paris.

L'idée vient de Montpellier. Les avocats de plusieurs barreaux français organisent depuis le 26 février un "relai pour la justice", pour "amener leur colère jusqu'à Paris.

"Des relais se créent dans toute la France. Il y a d'abord eu Montpellier et la Gironde. Désormais, des mouvements se créent en Bretagne et dans d'autres régions de France", explique Amélie Rudler.
 

 

Relier Libourne et Saintes


En Nouvelle-Aquitaine, les barreaux de Libourne et Bordeaux ont décidé de participer à cette nouvelle forme de protestation. 

"C'est une action symbolique. Ça s'est décidé hier après-midi. Nous voulons montrer que nous restons mobilisés", raconte Me Alexis Gaucher-Piola, avocat au barreau de Libourne. 
 

Amélie Rudler et Alexis Gaucher-Piola ont donc troqué leurs robes contre des baskets pour relier le barreau de Libourne à celui de Saintes. Ils sont partis ce matin, de Saint-André-de-Cubzac, accompagnés de leurs confrères bordelais, pour une course de près de 100 km. Ils sont arrivés à Saintes, ce mercredi 4 mars, vers 20h30.
 


Jusqu'à la place Vendôme


Pour ce relais, chaque barreau rédige un cahier de doléances, transporté dans des cartouches, qui seront remises à la garde des Sceaux, située place vendôme à Paris, le 11 mars prochain. 
 
"C'est un moyen de faire remonter nos doléances, d'une nouvelle façon. Le gouvernement pensait qu'avec le 49-3, les mobilisations s'essouffleraient. Au contraire, notre lutte n'est pas encore terminée", assure Me Amélie Rudler, avocate au barreau de Libourne.
 
À Libourne, Maitre Jean-Philippe Magret était en charge de les rédiger. Une dizaine d'avocats bordelais ont parcouru le trajet entre leur tribunal et celui de Libourne.

Mobilisés depuis huit semaines, ils ont reconduit leur grève perlée, jusqu'au 17 mars. Suite à l'utilisation de l'article 49-3, les différents barreaux français s'organisent désormais pour établir un recours devant le Conseil constitutionnel afin de mettre en lumière "les aspects inconstitutionnels de cette loi", explique Amélie Rudler. 
 
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