Pour Lisea, le concessionnaire de la future ligne à grande vitesse, avec 16,5 dessertes quotidiennes, la LGV n'est pas viable. Il faut absolument 19 allers-retours par jour.
Le président de Lisea, filiale de Vinci concessionnaire de la LGV, est à Bordeaux aujourd'hui. Il a réclamé une augmentation des dessertes quotidiennes entre Tours et Bordeaux : 19 au lieu des 16,5 accordées jusqu'ici par le gouvernement. Sans cela, la viabilité économique du projet n'est pas assurée pour Laurent Cavrois.
Aujourd'hui, sur ce tronçon, le modèle économique n'est pas assuré", avec "un service qui nous semble sous-dimensionné et pas à la hauteur" des enjeux et des investissements,
a souligné Laurent Cavrois, lors d'une conférence de presse.
Le concessionnaire table sur " 20 millions de passagers en 2017 " soit " une augmentation de 3 millions " par rapport à la fréquentation actuelle.
Relier Bordeaux à Paris en 2h05 contre 3h15 actuellement permettra de faire l'aller-retour entre les deux villes en une demi-journée et cela renforce pour Emmanuel Dalmar, directeur commercial de Lisea, la pertinence des 19 dessertes quotidiennes. Cela ajoute une plus grande flexibilité dans les horaires et donc un choix plus large à l'adresse de la clientèle, notamment cette clientèle d'affaire que veut accrocher le concessionnaire.
L'objectif initial de livrer cette ligne, longue de 340 kilomètres, au 31 juillet 2017 sera tenu, et même légèrement amélioré avec une ouverture programmée désormais pour début juillet, selon Laurent Cavrois.
Le point sur le dossier avec Guillaume Decaix et Dominique Mazères
A moins de 19 dessertes quotidiennes, la LGV ne sera pas viable pour Lisea le concessionnaire.