Le ministre de l'Agriculture s'est rendu aujourd'hui en Gironde sur les parcelles viticoles endommagées par la grêle. Sans annoncer d'enveloppe globale, Stéphane Le Foll a déclaré soutenir les cellules spécialisées mise en place en préfecture pour une étude au cas pas des viticulteurs sinistrés.
"Je ne suis pas là avec une enveloppe mais pour essayer de répondre au mieux à des besoins. Cela coûtera ce que ça coûtera mais on a besoin d'assurer la pérennité de ces activités car derrière c'est de l'emploi, de la richesse et développer une économie", a-t-il insisté.
Un mois après cet épisode de grêle, qui a particulièrement ravagé 7.000 hectares dans l'Entre-deux-mers et le libournais, et la mise en place immédiate des dispositifs d'aides classiques (fonds d'aide des calamités agricoles, prise en charge de cotisations par la MSA, intervention auprès des banques pour solliciter leur compréhension pour de nouveaux prêts), le ministre a dit être venu voir sur le terrain "quels étaient les besoins nouveaux".
Alors que la demande "forte" des viticulteurs est la mise en place d'un niveau de trésorerie suffisant pour les prochaines vendanges, le ministre a souligné l'existence, en préfecture, du comité de suivi individualisé de chaque viticulteur, chargé de trouver des solutions au cas par cas en collaboration avec les collectivités territoriales.
Faut-il rendre les assurances obligatoires ?
La question des assurances a également été soulevée, sachant que peu de viticulteurs souscrivent une assurance contre la grêle.
Si l'interprofession juge "pertinent" une assurance obligatoire pour "aller vers une mutualisation la plus large possible", le ministre a rappelé que "c'est très compliqué de rendre juridiquement une assurance obligatoire" et que son ministère réfléchit plutôt "à des outils adaptés pour inciter les viticulteurs à s'assurer".
Tenant en main des baies de raisins déchiquetées, le ministre a appelé à "plusieurs niveaux de prise en compte des aléas climatiques", un sujet "prioritaire" car "avec le changement climatique leur intensité s'est accrue et devient de plus en plus préoccupante".
"Il faut qu'on fasse évoluer notre système. On a déjà un groupe de travail qui a été mis en place et on va faire des propositions d'ici un à deux mois", a-t-il annoncé.