Dassault Aviation a revu jeudi à la baisse ses perspectives de livraisons de Falcon cette année, en raison de la faiblesse du marché de l'aviation d'affaires. Le groupe implanté dans la région affiche un résultat net de 238 millions d'euros au premier semestre.
L’essoufflement des économies des pays émergents, l’incertitude liée au Brexit dans l’Union européenne ou encore la faiblesse des cours du pétrole...En un an, l’environnement est devenu beaucoup plus instable et le marché de l’aéronautique s’est resserré. Un tassement qui touche plus particulièrement le domaine civil.
Chez Dassault aviation, le carnet de commande des Falcon s’établit ainsi à 87 appareils pour l’année en cours contre 91 l’an passé d’où l’annonce d’un plan de transformation mais sans conséquence directe sur l’emploi selon la direction.De même pour la sous-traitance censée savoir faire preuve de flexibilité sur ce type de marché.
Dans ce contexte moins souriant, Dassault doit également composer avec le retard pris dans la production du futur 5X, un retard dû aux difficultés de fabrication du moteur chez Safran. La mise en service étant désormais prévu en 2020 au lieu de 2017.
Enfin dans le domaine militaire cette fois, le Groupe est toujours dans l’attente de la finalisation du contrat de la vente de 26 rafales à l’Inde.
Une bonne nouvelle tout de même pour Dassault, La DGA a décidé de confier au groupe la rénovation de 55 des 71 mirages 2000 de l’armée de l’air française.
Le Résumé en image de Gilles Bernard :
Le groupe, dont 2016 marque le centenaire, avait enregistré une perte de 132 millions d'euros sur la même période l'an dernier, perte déjà liée à des effets de changes.
Le résultat net ajusté ressort en hausse à 185 millions d'euros, contre 179 millions l'an dernier au premier semestre. Le résultat opérationnel consolidé est de 125 millions d'euros contre 144 millions
d'euros à la même période l'an dernier.