Frédéric Cuvilier consacre deux journées pour cerner les enjeux girondins face à la mer. Hier, au port autonome de Bordeaux, il a découvert la situation de l'activité portuaire. Il a été séduit par l'investissement des entrepreneurs en matière de démantèlement de bateaux. Aujourd'hui, Arcachon.
Une cale de radoub suffisamment grande pour accueillir des navires à démanteler. Le Ministre est venu comprendre la situation du port de Bordeaux, les enjeux économiques et les baisses de régime.
Le démantèlement des navires.
Les fortunes de mer de certains pétroliers ont incité les autorités américaines à interdire dans ses eaux territoriales, les pétroliers à coque simple. Maintenant tous les navires transportant des matières polluantes seront à double coque. Or les vieux bateaux américains, ne pouvant plus aller dans les ports des Etats-Unis, ont continué leur vie dans les eaux européennes. Alors depuis 2005, l'Europe impose la disparition progressive de tous les bateaux à coque unique. Le démantèlement est obligatoire pour éviter de voir flotter de poubelles rouillées et dangereuses sur le littoral européen.Bordeaux se lance dans l'aventure du démantèlement. Une cale sèche était en désuétude depuis plusieurs années sur les quais de Bassens. Elle a repris un peu d'activité le temps de l'assemblage des éléments du pont Chaban-Delmas. Depuis elle a été reconvertie par des entreprises pour la "casse" des vieux bateaux. Deux essais ont été faits pour valider la capacité de cette cale à recevoir des navires. Et ça marche ! Mais il faut des infrastructures complémentaires, des quais à Bassens, pour le démantèlement des parties hautes, un quai au Verdon, pour réceptionner les navires. L'activité ne générera pas beaucoup d'emplois, deux cents. Mais elle s'affiche dans l'évolution du port avec le projet qui trotte d'installer de la maintenance de bateaux de luxe, une première sur le littoral Atlantique.