A Marsas en Gironde, depuis l'arrivée de la ligne à grande vitesse, leur vie est devenue un enfer. Les habitants en ont assez d'entendre passer les trains. Une nuisance qui a aussi dévalué leurs propriétés : ils demandent aujourd'hui des compensations et comptent porter l'affaire en justice.
Les TGV qui passe en bordure du village, c'est à peu près toute la journée. Du lundi au dimanche.
Imaginez : un train, à 300 kms/h, dès 6 heure et jusqu'à 23 heures le soir. Avec une moyenne de deux à quatre chaque heure !
La petite commune de Marsas était déjà coupée en deux par la ligne des TER, et la nationale 10. Depuis juillet 2017, elle a aussi sa ligne à grande vitesse Bordeaux-Paris, et ses pointes à 90 décibels.
Lauris :
Il y a du bruit dans la maison. On l'entend dés le matin, à 5h...
Dès qu'un train passait tout le monde courait, tout le monde s'envolait. Trois chèvres ont avorté de peur, de stress sûrement ...
On s'y fait, on a pas le choix en espérant qu'un jour ça changera, qu'ils vont faire quelque chose...
Alain Pitault lui n'y croit plus trop, son terrain est à 110 mètres de la ligne ferroviaire
J'ai mis ma maison en vente. C'est une maison de famille. Nous sommes la 4e génération et on n'arrive pas à vendre. J'ai eu quelques visites, la maison plaît mais ils n'achètent pas à cause des nuisances.
Certains riverains veulent désormais attaquer l'exploitant devant le tribunal administratif. Ce jeudi soir, 21 février 2019, une association leur proposera l'aide d'avocats et d'experts.
Ils espèrent qu'on pourra leur donner les moyens nécessaires pour demander les indemnités de pertes immobilières.
Leurs habitations auraient perdu près de 30 % de leur valeur...
Regardez le reportage d'Hélène Chauwin et et Sylvie Tuscq-Mounet.