Ludovic Freygefond devant la justice le 23 juillet pour trafic d'influence et corruption

Suite à une garde à vue de deux jours, le patron du PS en Gironde a été déféré devant le tribunal. Il devra s'expliquera fin juillet devant la justice, qui lui a remis une convocation à comparaître pour trafic d'influence et corruption.

Le secrétaire fédéral du Parti socialiste en Gironde, Ludovic Freygefond, a été renvoyé jeudi devant le tribunal correctionnel pour trafic d'influence et corruption en lien avec des opérations immobilières dans la commune dont il était le maire, a-t-on appris de source judiciaire. A l'issue de 48 heures de garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Bordeaux, il s'est vu remettre une "convocation à comparaître devant le tribunal correctionnel pour des faits de trafic d'influence et de corruption", a déclaré cette source. L'audience est prévue le 23 juillet, a-t-on précisé.

M. Freygefond, ancien maire de la commune de Taillan-Médoc (Gironde) était entendu depuis mardi par la police judiciaire dans le cadre d'une enquête préliminaire du parquet de Bordeaux déclenchée après la plainte d'un opposant, concernant un terrain sur lequel sa maison est construite.

Un prix avantageux

M. Freygefond a acheté ce terrain, ainsi que deux autres lots dans le même lotissement, les "Fleurs de Maynieu", où se trouvait le terrain en 2008. Il a revendu ces deux lots ensuite et a fait construire sa maison sur le troisième. Or, l'enquête démontrerait que des travaux de bornage, de viabilisation ou encore de servitude sur ce terrain ont été pris en charge par le promoteur du lotissement. Par ailleurs, il aurait acheté les terrains au prix du lotisseur alors qu'il est un particulier.

Le promoteur immobilier, dont l'identité n'a pas été révélée, est également renvoyé devant le tribunal. A l'issue de leur garde à vue au sein de la division des affaires économiques et financières de la direction interrégionale de la police judiciaire à Bordeaux, les deux hommes ont été déférés au parquet, qui a déterminé qu'il n'était pas nécessaire d'ouvrir une information judiciaire pour approfondir l'enquête et qu'ils pouvaient être directement renvoyés devant le tribunal, les investigations ayant apporté des éléments suffisants pour "caractériser la culpabilité", selon une source proche du dossier.

Les deux hommes étaient jeudi après-midi devant un juge des libertés et de la détention (JLD) qui devait décider d'éventuelles mesures de contrôle judiciaire. La détention n'est pas envisagée.
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