Dans un communiqué daté de ce vendredi, le secrétaire fédéral du Parti socialiste en Gironde annonce se mettre "en retrait de son poste" pour assurer sa défense. Ludovic Freygefond a été renvoyé hier devant le tribunal correctionnel dans une affaire de trafic d'influence.
Dans ce texte, il fait valoir son "entière bonne foi" et assure être "déterminé
à défendre (s)on honneur et sa moralité d'élu". Il a ensuite précisé avoir
pris cette décision "conformément aux statuts du parti".
Il annonce avoir demandé aux deux premiers secrétaires fédéraux adjoints, Laurence Harribey et Matthieu Rouveyre, de prendre la direction locale du parti "pendant cette période".
Ludovic Freygefond, 42 ans, a été renvoyé jeudi par le parquet de Bordeaux
devant le tribunal correctionnel pour "trafic d'influence" et "corruption", en
lien avec des opérations immobilières dans la commune dont il a été maire entre
2001 et 2014, Le Taillan-Médoc en Gironde.
Il a acheté en 2008 un terrain, ainsi que deux autres lots dans un même lotissement, les "Fleurs de Maynieu". Il a revendu ces lots et a fait construire sa maison sur le troisième. Or, l'enquête démontrerait que des travaux de bornage, de viabilisation ou encore de servitude sur ce terrain ont été pris en charge par le promoteur du lotissement.
Par ailleurs, il aurait acheté les terrains au prix du lotisseur, alors qu'il est un particulier. Le promoteur immobilier, dont l'identité n'a pas été révélée, est également renvoyé devant le tribunal.
Ludovic Freygefond souhaite faire savoir qu'il est "dans un état d'esprit combatif"
dans l'attente de sa prochaine comparution "concernant l'achat du terrain sur lequel il a fait construire sa maison".
Enfin, son avocat "va pouvoir accéder aux nombreuses pièces d'un dossier très
technique, fruit de plus de 17 mois d'enquête", a-t-il ajouté.
Contacté hier, jeudi, Me Jean Gonthier a précisé qu'il n'excluait pas de demander un renvoi de l'audience, prévue le 23 juillet, afin de pouvoir bien étudier le dossier d'enquête et préparer la défense de son client.
