Du 7 au 22 mai, des animations et sorties vous sont proposées pour (re)découvrir le charme et l'utilité de ces zones humides au sein du Parc National Régional, grâce à la mobilisation des 'Arpenteurs' et des 'Ecoacteurs' en Médoc.
La Journée Mondiale des Zones Humides (JMZH) est célébrée chaque année, le 2 février dans le monde, marquant ainsi la signature de la Convention de Ramsar pour la protection des zones humides, en 1971.
Cette année, c'est la 10 ème édition de la Journée Mondiale des Zones Humides en Médoc (Gironde) et ces journées découvertes ont lieu du 7 au 22 mai sur le thème « Zones humides et eau ».
Un programme riche en sorties nature, expositions et conférences-débats pour faire (re)découvrir ses zones humides.
Depuis 2020, le Parc naturel régional Médoc porte l’évènement dont l’organisation est toujours coordonnée par l’association Ecoacteurs en Médoc.
L'occasion de célébrer et promouvoir la richesse de nos milieux naturels. Car les zones humides longtemps décriées, aux siècles derniers, sont de véritables réservoirs de biodiversité mais également des territoires nécessaires pour l'équilibre environnemental, servant littéralement de "filtre" pour nos nappes phréatiques.
Ici, en Médoc, un collectif s'est créé autour de cette démarche proactive de découverte et de protection de l'environnement. On les Appelle "les Arpenteurs", ce sont près d'une trentaine de partenaires qui proposent chaque année des animations destinées au grand public et aux scolaires afin de les sensibiliser à l'intérêt de préserver ces milieux fragiles. Venus d'horizons divers ils sont les ambassadeurs de cette nature vivante, habitée et partagée.
Toutes les animations sont gratuites, mais l'inscription au préalable est nécessaire car les places sont limitées cette année (pour s'adapter au protocole sanitaire)
Inscriptions par mail à : jmzhmedoc@gmail.com ou par téléphone au 09 83 69 18 79.
La convention RAMSAR c'est quoi ?
La Convention de Ramsar a été à ce jour signée par 168 pays membres, dans le monde. Elle porte le nom de la ville d’Iran où elle a été signée en 1971.
En adhérant à ce traité, les pays membres s’engagent à :
- assurer l’utilisation rationnelle de leurs zones humides
- inscrire des sites sur la Liste de Ramsar des zones humides d’importance internationale (Sites Ramsar) et veiller à leur conservation
- coopérer pour les zones humides transfrontières et autres intérêts communs.
En avril 2015, il y avait plus de 2100 Sites Ramsar couvrant plus de 208 millions d’hectares – une superficie légèrement supérieure à celle du Mexique.
La liste officielle des Sites Ramsar peut être consultée sur le site web de la Convention: www.ramsar.org
Qu'est-ce qu'une zone humide ?
La Convention définit les «zones humides» comme "des étendues saturées d’eau ou inondées, temporairement ou en permanence". Les zones humides intérieures comprennent "les aquifères (nappes souterraines), les lacs, les cours d’eau, les marais, les tourbières, les étangs, les plaines d’inondation et les marécages". Les zones humides côtières comprennent les littoraux, les mangroves, les marais salants, les estuaires, les lagunes et lagons, les herbiers marins et les récifs coralliens.
D'après l'Office Français pour la biodiversité (OFB), "le terme « zone humide » désigne un espace de transition entre la terre et l’eau. Il s’agit de lieux où l’eau peu profonde (douce ou salée) est présente de façon permanente ou temporaire.
Ces milieux humides sont restés pendant longtemps des endroits considérés comme malsains et sources de nombreux maux. On se souvient de territoires correspondant aujourd'hui à la Gironde et aux Landes qui étaient considérés comme insalubres, entre landes et marécages, et où les insectes contribuaient à propager des maladies mortelles pour l'homme.
On s'est donc employé à les drainer, les combler, les détruire pour y cultiver (notamment le pin chez nous) afin d'assainir et de pouvoir s’y installer, cultiver,...
Dans le monde, "87 % de ces zones présentes au XVIIIème siècle ont été détruites et leur disparition reste aujourd’hui trois fois plus rapide, en pourcentage, que la déforestation" .
En France également, "avec près de deux tiers de la superficie des zones humides détruites depuis le début du XXème siècle". Mais cette destruction perdure aujourd'hui. Une évaluation nationale des sites humides emblématiques "indique que l’état de 41 % des 189 sites évalués s’est dégradé entre 2010 et 2020".
Quel intérêt ces zones humides ?
Pourtant les zones humides présentent des intérêts majeurs car elles agissent "comme des éponges qui absorbent l’eau quand elle est en excès pour ensuite la restituer en été, en soutenant les débits des cours d’eau" amortissant les effets des crues mais aussi des tempêtes ou submersions grâce aux lagunes, mangroves et les marais littoraux.
Elle jouent également le rôle de filtre dans le cycle de l’eau. "En permettant l’infiltration de l’eau dans le sol, ces milieux participent à la débarrasser de nombreux polluants avant d’atteindre les réserves souterraines et les rivières".
Mais c'est également un écosystème qui permet la préservation de certaines faune et flore, assurant "directement la vie de plus de 40 % des espèces animales et végétales de la planète". On parle de près de 100000 espèces d’eau douce connues. Des zones également vitales pour de nombreux amphibiens ainsi que pour les oiseaux nicheurs et migrateurs.
Leur surface végétale permet également "de stocker de grandes quantités de carbone (deux fois plus que les forêts), participant ainsi à la lutte contre le changement climatique".
Mais c'est également dans le monde des zones nouricières pour cultiver par exemple du riz ou pour y installer une activité d'aquaculture.
EN SAVOIR PLUS sur le site de l'Office Français pour la Biodiversité