Coworking dans le Médoc : Partager des expériences pour cultiver son indépendance

"La Cocotte Minute", premier espace de bureaux collectifs médocain, vient d'ouvrir à Lesparre. Cette ancienne charcuterie, entièrement aménagée, accueille des entrepreneurs indépendants, artisans, salariés en télétravail, étudiants, qui louent un espace et partagent la dynamique de groupe.

Le co working est un espace de travail partagé qui permet de faire des économies et de rompre l’isolement. Ce concept a vu le jour aux Etats-Unis en 2005 et on en dénombre plus d'une trentaine en Aquitaine.

Une formule qui séduit en général dans les grandes villes (on en compte plusieurs à Bordeaux) mais moins en milieu rural alors que ce pourrait être une nouvelle façon de travailler. En maintenant voire créant de l'emploi dans de petites localités permettant de conserver qualité de vie, vie de famille sans sacrifier sa carrière professionnelle.
Car quoi de plus nomade finalement qu'un ordinateur ? Une fois connectés au haut débit, certains salariés ou entrepreneurs peuvent travailler n'importe où...

Du coworking en Médoc

La "Cocotte Minute" vient d'ouvrir rue Jean-Jacques Rousseau à Lesparre dans une ancienne charcuterie aménagée. C'est le premier lieu de co-working en Médoc.  
La "Cocotte-Minute" est une association loi 1901 et a le soutien de la Région Aquitaine.

Chacun vient avec son matériel : ordinateur, téléphone et outils de travail personnels mais dispose de services en commun : studio photo, salle de réunion avec vidéo projecteur, photocopieur et espace détente.

Les coworkers doivent s’acquitter d’une cotisation annuelle de 36 euros et acheter ensuite des tickets d’utilisation de l’espace avec un prix de départ (10 euros pour le bureau en open space et de 40 euros pour la salle de réunion, à la journée).

Ensemble mais indépendants

Parmi les coworkeurs, ici, une graphiste, une photographe, une développeuse Web, une conseillère en entreprise, mais peut aussi accueillir des étudiants demandeurs d'emploi. 10 bureaux ont été aménagés en open-space et déjà  5 ont été loués. L'idée c'est aussi d'avoir des coworkers réguliers mais aussi ponctuels de tous horizons.

Tout ceux qui ont un jour travaillé seuls savent qu'il y a une vrai richesse à être indépendant et décideur. Pourtant, il manque parfois le partage, l'échange, le recul apportés parfois par les "collègues" de bureau et qui rythment aussi le quotidien. Parfois autour de la machine à café ou la photocopieuse...

C'est pourquoi, si chacun est respectueux du travail de l'autre, l'association veut aussi favoriser les rendez-vous et animations.
Pour cela un "CoLunch est organisé chaque premier vendredi du mois pour décider d'animations, d'expositions, d'événements à organiser à la Cocotte ou ailleurs... "C’est un esprit de collaboration et d’échange, autour de services mais aussi d’animations diverses : formations collectives, expositions, débats. Des moments à inventer ensemble."

En savoir plus via http://cocotte-minute.info. et Facebook / Cocotte Minute - Coworking à Lesparre

L'association fait aussi partie d'un réseau régional de la Coopérative Tiers-Lieux d'Aquitaine pour partager cette dynamique mais aussi pour permettre aux coworkers nord médocains de'aller dans d'autres tiers-lieux régionaux.

http://coop.tierslieux.net/

Une tendance au féminin ?

Et oui, souvent le coworking intéresse les femmes. Mais elles n'ont pas pour autant envie de rester chez elles. Car cette façon de travailler permet d'avoir une sociabilisation (des collègues de bureau quoi...), de profiter des expériences de chacun dans un même périmètre, d'économiser sur les frais fixes...
Ce peut-être aussi une façon de se lancer en tant qu'auto entrepreneur sans pour autant trop investir dans une structure, un pas de porte, une agence...

"L'arrêt-minute" à Pomerol

L'espace de coworking  "l’Arrêt Minute", a été créé il y a 5 ans à Pomerol en Gironde. Cette jeune architecte qui vient ici pour se construire un réseau mais aussi pour travailler dans de bonnes conditions non loin de son domicile.

Regardez le reportage (mai 2014) de Nathalie Pinart de Puyjoulon et Dominique Mazères.