Le député LREM Benoît Simian a déposé un amendement qui, s'il est adopté, pourrait enfin permettre aux propriétaires du Signal, à Soulac-sur-Mer, d'être indemnisés. Celui des sénateurs socialistes a été adopté ce mercredi en première lecture. Depuis 2014, ils ont été expulsés par arrêté préfectoral.
Un amendement sonnera-t-il la fin du calvaire pour les ex-habitants du Signal à Soulac ? C'est en tout cas l'objectif du député LREM du Médoc Benoît Simian, qui a déposé un amendement qu'il espère faire adopter lors de l'examen de la future loi sur l'évolution du logement et l'aménagement numérique.
"Cet amendement, c'est aussi un cri d'alerte au gouvernement pour qu'il traite ce sujet, car trop de temps a été perdu. Mon seul objectif c'est l'indemnisation des co - propriétaires, et d'éviter une catastrophe écologique."
Aucune indemnisation
Depuis quatre ans, les occupants du de l'immeuble le Signal à Soulac ont été contraints de quitter leur logement. La cause : l'érosion côtière. L'avancée de la mer menace dangereusement l'édifice qui menace à tout moment de s'effondrer.Seulement, depuis leur évacuation forcée par arrêté préfectoral, les 75 propriétaires d'appartements situés dans l'immeuble, construit en 1967 , n'ont jamais été indemnisés.
Projet de loi adoptée en première lecture au Sénat
Parallèlement à l'initiative du député, la sénatrice PS de la Gironde Françoise Cartron a déposé une proposition de loi comportent un unique article. Il a été adopté en première lecture mercredi 16 mai au Sénat par 335 voix contre 1. Cette proposition de loi vise à répondre aux conséquences du recul du trait de côte sur la situation des copropriétaires de l’immeuble Le Signal, situé à Soulac-sur-Mer, frappés par un arrêté d’interdiction d’occuper l’immeuble, compte tenu d’un risque d’effondrement consécutif à l’érosion dunaire. Celle-ci permettrait aux co-propriétaires de bénéficier du Fonds de prévention des aux risques naturels, le fonds Barnier. Elle fixe le montant de l'indemnisation à 75 % de la valeur estimée de chaque bien sans tenir compte du recul du trait de côte.On ne peut pas, parce que les lois sont compliquées et parce que nos fonctionnements parlementaires sont embrouillés, laisser des gens être condamnés à ne pas avoir la solution un problème dans lequel ils sont victimes et en aucun cas responsables.
De quoi redonner un mince espoir aux intéressés, dont certains continuent de payer les traites d'un logement qu'ils ne peuvent occuper. Ils devraient rencontrer l'équipe du ministre de la Transition Ecologique Nicolas Hulot le 5 juin.
Voir le reportage de France 3 Aquitaine