Médoc : les travailleurs viticoles, bientôt davantage exposés aux pesticides ?

Une vingtaine de militants ont mené une action en soutien aux travailleurs agricoles ce dimanche matin, à Avensan dans le Médoc. Ils dénoncent un nouvel arrêté qui serait à l'étude et qui viserait à affaiblir le principe de précaution, pour les travailleurs agricoles exposés aux pesticides.

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Ils se sont levés aux aurores ce matin, pour mener une action de soutien aux travailleurs viticoles, à Avensan, dans le Médoc.

Une vingtaine de militants anti-pesticides mais aussi de syndicalistes de la CGT et de la Confédération paysanne, qui portaient des combinaisons blanches et tendaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Délai d'entrée raccourci, travailleurs des vignes sacrifiés", "Pesticides = homicides".

Plusieurs croix avaient étaient plantées symboliquement autour d’eux pour dénoncer les risques de l’épandage de pesticides sur la santé des travailleurs de la vigne.

En menant cette action pacifique, les manifestants voulaient surtout attirer l’attention sur la modification de la législation qui protégeait jusque-là les travailleurs agricoles, après la pulvérisation de pesticides sur leurs parcelles.

Un délai de précaution de 24 heures, réduit à 6 heures


L’arrêté du 12 septembre 2006 prévoyait en effet qu’un travailleur agricole devait attendre au moins 24 à 48 heures après la pulvérisation, pour revenir sur sa parcelle.

Un nouvel arrêté serait à l’étude, il viserait à réduire ce délai à 6 heures grâce à une clause "de conditions exceptionnelles".

Les ouvriers agricoles équipés d’équipements de protection individuels (EPIS) pourraient revenir sur les parcelles seulement 6 heures après la pulvérisation des pesticides. Cet arrêté, visant à réduire le délai de précaution, remplacerait donc celui de 2006.

Ces équipements de protection individuels sont pour une grande partie fabriqués par l’Allemand Bayer, récent acquéreur de Monsanto, qui fabrique aussi les produits phytosanitaires en question.

 

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