Lors de l'hommage à l'enseignant assassiné, un lycéen majeur a montré la photo du tweet posté par l'auteur des faits sur les réseaux sociaux. Le lycéen n'a reconnu les faits et a été relaxé par le tribunal.
Les policiers de la direction de la sûreté publique de Bordeaux restent discrets volontairement sur ces faits pour ne pas nuire aux élèves et à l'établissement scolaire. A l'occasion de l'hommage rendu à l'enseignant Samel Paty lundi 2 novembre, un lycéen majeur aurait montré à quelques élèves d'un lycée de Mérignac la photo du tweet posté par l'auteur des faits sur les réseaux sociaux. Il a alors été placé en garde à vue au commissariat central. Il lui est reproché l'apologie du terrorisme, le port d'arme et la détention de produits stupéfiants.
La décision du tribunal
Selon son avocate, son client n’aurait jamais reconnu les faits et qu’il les auraient systématiquement réfutés. L’audience du Tribunal Correctionnel de Bordeaux du 4 décembre 2020 qui a été renvoyée au 7 janvier 2021 pour des raisons de procédure, a relaxé son client des faits d’apologie du terrorisme, de violences volontaires, et d'introduction dans un établissement scolaire avec arme. Le Tribunal a cependant retenu la qualification de diffusion d'un message à caractère violent auprès de mineurs.
Le rectorat de l'académie de Bordeaux "ne communique pas sur ces cas particuliers" dans ce contexte.
Ailleurs en France
Plusieurs enquêtes du même type ont été ouvertes en France depuis l'assassinat de Samuel Paty à la mi-octobre.
L'Education nationale a recensé "400 violations de la minute de silence, dans des formes parfois légères, parfois lourdes" a annoncé vendredi le ministre Jean-Michel Blanquer.
Il a affirmé que chaque incident fait l'objet de "poursuites". Ces cas les plus graves, où des poursuites pénales sont engagées, s'élèvent à "une dizaine environ", a détaillé le ministre, et peuvent relever de "l'apologie du terrorisme". "Aucun incident ne reste sans suite", a-t-il assuré, sans pour autant privilégier l'exclusion des élèves.