Le président des Républicains est attendu à midi à l'Hôtel de Ville d'Arcachon pour un premier échange avec les commerçants. Il rencontrera ensuite les marins-pêcheurs et les ostréiculteurs avant de dédicacer son livre au théâtre Olympia où il tiendra un meeting en fin de journée.
En pleine campagne des primaires à droite et alors que l'ancien président de la République ne s'est pas encore déclaré ouvertement candidat, il multiplie les déplacements aux quatre coins de France.
Ce jeudi il se rend chez un fidèle, le député-maire d'Arcachon Yves Foulon, un des membres fondateurs de l'association des amis de Nicolas Sarkozy aujourd'hui dissoute.
Le président des Républicains va rencontrer les commerçants, les professionnels du tourisme et de la mer. Il ira au contact du grand public à partir de 17 heures au théâtre Olympia lors d'une séance de dédidace de son ouvrage "La France pour la vie". Il terminera sa visite par une réunion publique à 18 heures.
"Aucun mélange des genres"
Alain Juppé, candidat déclaré à la primaire des 20 et 27 novembre prochains, estime que l'actuelle position de Nicolas Sarkozy pose un problème "moral et éthique". L'ancien président menant selon lui campagne sans être candidat officiel mais tout en restant à la tête des Républicains.
La Haute autorité des Républicains a d'ailleurs été saisie sur ce point par deux autres ténors du parti : François Fillon et Hervé Mariton. Celle-ci a recommandé aux candidats à la primaire "de distinguer aussi clairement que possible" les activités au sein du parti et de candidat.
Nicolas Sarkozy répond qu'il "n'y a aucun mélange des genres". "Je comprends que certains soient déçus, mais je conseille à tous de ne pas faire ce que nos électeurs détestent, c'est-à-dire critiquer sa propre famille" déclare t-il dans une interview accordée au journal Sud-Ouest.
"Je suis le chef de l'opposition. Dans les circonstances actuelles, il serait irresponsable de laisser l'opposition sans chef. Il y a un calendrier : la campagne des primaires commence en septembre et d'ici là, il y a un travail à faire", justifie t-il.
"La situation du pays est tellement grave que je dis à mes amis : occupez-vous de dénoncer les erreurs de la gauche et les propositions dangereuses de l'extrême droite, et pour le reste, restons unis."
Selon les statuts des Républicains, le président a jusqu'au 25 août pour se déclarer.
Interrogé par ailleurs sur une éventuelle participation du président sortant François Hollande à une primaire de la gauche, l'ex-chef de l'Etat estime que "cela en dit long sur sa perte de légitimité dans sa propre famille".