Onze associations ont organisé une réunion publique ce mercredi à Blaye pour demander une zone de protection de 200 mètres autour des écoles.
"Le développement hormonal des enfants de nos régions est perturbé lorsque des perturbateurs endocriniens sont présents dans leur organisme, même à l'état de traces"
Devant un public parsemé, une dizaine d'associations et organisations anti pesticides s'étaient données rendez-vous ce mercredi à Blaye. Avec un objectif : demander au préfet de la Gironde la mise ne place d'une zone de protection de 200 mètres autour des écoles, afin de protéger les enfants de l'exposition aux pesticides. Une zone tampon ou seuls les produits bio non classés dangereux pour l'homme seraient autorisés.
"Il y a urgence"
Dans le département, 128 écoles, à proximité des exploitations agricoles, sont classées en zones sensibles. Il y a urgence à agir, rappelle Cyril Giraud, relai local Générations futures."On sait que ces pesticides sont cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques, certains sont des perturbateurs endocriniens… C'est vraiment important de mettre en place ces mesures d'urgence avant la mise en place des périodes de traitement. L'arrêté préfectoral aujourd'hui en vigueur n'est pas suffisamment protecteur".
"On recommande aux agriculteurs d'éviter de diffuser des pesticides 20 mn avant la récréation, assure Sylvie Nony secrétaire d'Alerte pesticides Haute Gironde"La vigne touche le grillage de l'école
Ce délai de 20mn, il est à comparer au délai de 72 heures que prescrivent Bayer ou Syngenta pour que les salariés agricoles rentrent à nouveau dans les rangs après avoir pulvérisé les produits".
"Bien sûr les enfants ne sont pas dans les rangs, mais à Villeneuve de Blaye par exemple, la vigne touche le grillage de l'école".