Paroles de confinés. Nicolas, atteint du coronavirus raconte son quotidien avec sa famille

Dans un village de Gironde, Nicolas et sa famille sont confinés depuis samedi. Mais s'ils restent chez eux, c’est parce que Nicolas a contracté le coronavirus. Il témoigne de leur quotidien. 

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En Gironde, la famille de Nicolas vit en confinement depuis samedi dernier. Nicolas, le père de famille, a été contaminé sur son lieu de travail. "Nous avons de suite appelé le Samu ainsi que l’ARS pour connaître les consignes", explique Nicolas. Verdict : mise en quatorzaine sans hospitalisation tant qu’aucun ne présente de la fièvre.
 

"Pas de câlin, ni de bisou"


Maux de ventre, toux, maux de tête et parfois étourdissements et vertiges, les symptômes du coronavirus varient en fonction du temps. "On peut être bien pendant une demie-heure et ensuite passer deux heures allongé sur le canapé", raconte Nicolas.

Lorsque l’on est confiné, difficile de protéger son entourage. Sa femme, aide à domicile pour des personnes âgées, a préféré arrêter de travailler. Si sa femme a également contracté le virus, les enfants n’ont pour l’instant pas déclaré de symptômes. 

"On essaie malgré tout de conserver les gestes barrières à la maison. On prend notre température deux fois par jour. Pas de bisous, pas de câlins pour l’instant, mais mes enfants sont grands, ils comprennent", détaille ce père de famille de trois enfants. 

Pourtant, pas question de laisser le virus entacher leur quotidien. Les enfants continuent de suivre leurs cours en ligne et les parents s’activent "à toutes ces tâches qu’on a pas eu le temps de faire avant".

"Nous avons la chance d’avoir un jardin donc nous y passons beaucoup de temps en ce moment pour tondre, désherber, planter de nouvelles fleurs", énumère Nicolas. 


Rassurer les proches


Dans le quartier, si certains curieux ne peuvent s’empêcher de ralentir leur voiture aux abords du foyer familial ou de détourner le regard lorsqu'ils croisent la famille, la majorité des voisins sont bienveillants. "Ils nous appellent presque tous les jours pour prendre des nouvelles", confie Nicolas. 

L’épicerie du village ainsi que la boulangerie les livrent aussi quotidiennement pour éviter toute contamination. "Sans eux, on aurait tendance à aller faire nos courses, puisqu’il n’y a aucun contrôle de gendarme sur nos routes, et risquer de contaminer d’autres personnes. C’est vraiment une chance de les avoir", reconnaît le père de famille.

Loin de se laisser abattre, Nicolas utilise même sa situation pour rassurer son entourage sur la gravité du coronavirus. "Je leur rappelle qu’il n’y a que 2% de morts, et que moi, comme beaucoup, nous devrions nous en remettre", indique le père de famille.

Ombre au tableau, il regrette tout de même de ne pouvoir rendre visite à son père, vivant seul et atteint de problèmes respiratoires. "Il est évidemment à risque donc je ne peux pas le voir, mais ça m’attriste de savoir que je ne le verrai pas avant longtemps", regrette Nicolas.

Malgré l’isolement, la famille préfère vivre au jour le jour, sans penser au lendemain, pour "profiter de ces moments"
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