Le député écologiste Noël Mamère a estimé mardi qu'il y avait "une forme d'injustice" à l'égard de François Hollande, sorte de "bouc émissaire", de "victime expiatoire" de la "crise politique" et de la "crise morale" françaises.
"Ce n'est pas une crise de régime mais la conjugaison d'une crise politique et d'une crise morale qui nourrit la défiance des Français. A l'insu de son plein gré, François Hollande devient l'incarnation de cette crise politique et de cette crise morale même s'il n'en est pas la cause première. Il n'en est que la victime expiatoire suivant le point de vue où on se place. Il est une sorte de bouc émissaire".
"Il y a une forme d'injustice en ce qui le concerne parce que ce dont il est accusé, y compris dans son caractère et sa personnalité, ne me semble pas correspondre à ce qu'est réellement l'homme. Mais enfin, il est le président de la République, ce n'est pas moi qui ai inventé cette expression de monarchie républicaine", Ce qui pose problème aujourd'hui, c'est un problème de légitimité. Il va bien falloir sortir par le haut de cette situation.
Pour le député de Gironde, "Manuel Valls est dans la provocation permanente avec les siens, il est en train de rétrécir la base électorale du président de la République". Il "tend la situation, il dramatise". Or "oui c'est vrai qu'il y a un risque du Front National mais ce n'est pas parce qu'on ne votera pas la confiance, ce qui sera mon cas, qu'on mettra en péril le gouvernement et que l'on fera arriver le Front National aux portes du pouvoir demain matin"."Je ne me sens plus partie prenante de cette majorité parce que je considère que le gouvernement a passé la question de la transition écologique par profits et pertes" et que "depuis le début, il n'a fait que céder aux lobbies"