Présidentielle : score historiquement bas pour le candidat NPA Philippe Poutou

Selon les estimations dites sorties des urnes, le conseiller municipal d'opposition à Bordeaux, ancien ouvrier de l'usine Ford à Blanquefort totaliserait 0,8% des suffrages estimés. Le parti d'extrême gauche au plus bas pour ce premier tour de la présidentielle 2022 appelle à des grandes manifestations dans les rues contre l'extrême droite.

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Pour sa troisième candidature à l'élection présidentielle, le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste totaliserait 0,8 % des suffrages exprimés contre 1,15 % en 2012 et 1,09% en 2017. Philippe Poutou devancerait sa rivale d'extrême gauche, l'autre trotskiste Nathalie Arthaud. 

L'ancien ouvrier dans l'automobile et syndicaliste CGT n'a jamais prétendu vouloir gagner la présidentielle et occuper une fonction qu'il voulait abroger. Il souhaitait marquer les esprits et visait un score identique aux présidentielles de 2012 et 2017 autour de 1%. 

Le conseiller municipal d'opposition à Bordeaux n'y parviendrait pas complétement mais à 20h30 sur Facebook, il a tenu son discours, tout sourire. Après quelques mots de remerciements, notamment pour  les artistes, en particulier Renaud "le seul chanteur qui a voté pour le NPA", il a réclamé l'attention de la salle avec l'humour qui le caractérise avant de lire sa déclaration officielle. 

Philippe Poutou  a remercié les électeurs et les électrices qui se sont retrouvé dans "l'ouvrier licencié qui leur ressemble." Il a,  à nouveau, critiqué une campagne "caricature" de l'élection présidentielle anti-démocratique, "la parole étant confisquée par la droite et l’extrême droite, particulièrement par Macron".

E. Macron n'est pas un rempart contre l'extrême droite 

Le Président Macron "n’est en rien un rempart contre l’extrême droite. Pire, sa politique la nourrit quand il s’attaque aux conditions de vie des salariés et des chômeurs, quand il chasse, avec Darmanin, les migrants et les sans-papiers, quand il réprime violemment les manifestations, comme celles du mouvement des Gilets jaunes".

Philippe Poutou ne veut pas d'un "front républicain conduit par Macron" mais une large mobilisation contre l'extrême droite. Marine Le Pen est "un poison" qui divise les Français et menace tout particulièrement "les populations immigrées et d’origine immigrée ou les personnes LGBT"

Pas une voix ne doit aller à l'extrême droite

Philippe Poutou

S'il est sans ambiguïté sur le "danger" que représente, à ses yeux, l'extrême droite, il ne donne aucune consigne de voix pour Emmanuel Macron. 

Le week-end du 16 et 17 avril, Philippe Poutou appelle à des manifestations massives contre l'extrême droite. Il veut mobiliser dans les quartiers populaires, sur les lieux de travail, et dans la jeunesse. Philippe Poutou, l'anticapitaliste trotskiste reste fidèle à sa doctrine : renverser le capitalisme par la mobilisation dans la rue. Lui qui ne devrait pas se présenter une quatrième fois à la présidentielle.  

Regarder la réaction de Philippe Poutou

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