Les trois hommes ont été mis en examen notamment "pour importation en bande organisée de stupéfiants." Les policiers ont agi sur renseignement et les ont interpellés alors qu'ils venaient récupérer de nuit la marchandise à Montussan, près de Bordeaux, dans un entrepôt. La drogue venait du Brésil.
Les policiers n'ont eu qu'à les attendre à l'endroit où les pains de cocaïne ont été livrés, au milieu d'une cargaison de planches en bois. Ils ont agi sur renseignements.
Dans un communiqué, le parquet de Bordeaux détaille ce mercredi l'opération. L'Office Anti-Stupéfiants (OFAST) a été informé de la présence possible de cocaïne dans un container expédié du Brésil à destination d'une entreprise de menuiserie de Montussan, au nord de Bordeaux. Fait notable : la société qui avait commandé ce chargement de bois exotique n'était au courant de rien. Le container a été déchargé au port d'Anvers puis transporté par voie terrestre jusqu'en Gironde.
La Juridiction inter-régionale spécialisée de Bordeaux, immédiatement informée, a ouvert une enquête confiée à l'OFAST et la Direction Centrale de la Police Judiciaire pour vérifier la présence de la drogue et identifier ses destinataires.
Les policiers les attendaient
Les premières constatations policières ont conduit à la saisie de 660 pains de cocaïne soigneusement dissimulés dans une palette de planches de bois, pour un poids total de plus de 700 kg.Un dispositif policier a alors été mis en place pour surveiller l'entrepôt de bois. Trois individus cagoulés et gantés ont été interpellés dans la nuit de vendredi à samedi par les effectifs de la Police judiciaire assistée de la BRI alors qu'ils tentaient de récupérer la drogue sur place.
La suite des investigations a conduit à la saisie dans une voiture volée utilisée par les malfaiteurs d'armes (trois pistolets automatiques et deux fusils d'assaut), d'un gyrophare et de trois gilets pare-balles.
Mutisme des suspects, les trois personnes originaires de la région lyonnaise, déjà condamnées à de multiples reprises par la justice pour des faits de violences ou de vol, ont gardé le silence en garde à vue.
Une information judiciaire a donc été ouverte des chefs d'importation en bande organisée de stupéfiants, trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs, recel de vol et détention d'armes de catégories A et B.
Les trois suspects ont été mis en examen, deux placées en détention provisoire. La troisième a sollicité un débat différé et fait l'objet d'une incarcération provisoire.
Peine encourue dans ce type d'affaire : trente ans de réclusion criminelle au titre de l'importation en bande organisée de stupéfiants.