Après un printemps confiné, la saison estivale a fait le plein dans les restaurants et hôtel girondins du littoral. Dés le début des vacances scolaires et jusqu'à la première semaine de septembre. En revanche, les hôtels bordelais ont eux pâti du manque de clientèle étrangère.
A Arcachon, restaurateurs et hôteliers peuvent afficher un sourire satisfait car si les touristes étrangers ne sont venus qu'en petit nombre, la clientèle française est venue sur le bassin d'Arcachon et parfois pour la première fois!
Ici, d'après le Président des hôteliers du Bassin d'Arcachon et directeur du "Dauphin", les hôtels ont été pris d'assaut dès le début du mois de juillet, alors que les 15 premiers jours sont traditionnellement fluctuant, avec une occupation avoisinant les 90%.
Ensuite, le mois d'août était "complet" avec un taux d'occupation de 95%.
Côté restauration, le patron du restaurant "Chez Pierre" sur la promenade, Vincent Gerbaud, se dit lui aussi plus que satisfait. Et ce malgré la distanciation qui avait entamé de 20% ses possibilités d'accueil. Son restaurant affichait complet tout l'été.
Deux mois d'exception qui aideront sans doute à amortir le 0 client d'avril-mai dû à l'épidémie.
Quant à septembre, si la première semaine semble positive, la suite de l'automne risque d'être incertaine.
La clientèle étrangère, très présente en arrière-saison, va manquer à l'appel:
- les Britanniques (à cause de la quatorzaine imposée à leur retour sur l'île)
- les Allemands et les Néerlandais qui commencent à annuler (peur d'un rebond épidémique en Europe?)
Plus morose à Bordeaux
Côté face, à Bordeaux, les hôteliers font grises mines. Jean Laguens, directeur de l'hôtel Normandie explique que, dès le mois de février, les annulations se sont succédé, car durant l'année, sa clientèle est une clientèle d'affaires liée aux congrès qui ont tous été annulés au printemps.Il ajoute que cet été n'a pas été favorable non plus. Car comme chaque année l'été, son hôtel affiche seulement un taux de remplissage de 50% (pas de congrès l'été). Et malgré des réservations de dernière minute, il n'a pu atteindre que 30% en juillet et août.
Il faut dire que, l'été, sa clientèle est à 80 % étrangère. Cette année, son hôtel comme la plupart des hôtels bordelais, n'ont pas pu compter sur la présence des Américains, Asiatiques et Sud-Américains.
Ecoutez les explications de Jean-Pierre Stahl (images: Dominique Mazères, montage: Xavier Granger)