Beaucoup ont pris le chemin des plages ce week-end pour se rafraîchir mais n'ont pas tenté la baignade. Il faut dire que sur certaines plages, on avait l'impression de nager au coeur d'un bouillon de méduses, tel un tapioca géant... La sensation n'est pas des plus agréables, mais est-ce dangereux ?
A bien y regarder ces méduses étaient très très nombreuses et mesuraient entre 5 et 12 cms de diamètres et n'avaient pas de filaments...
Erreur ! D'après Antoine Nowaczyk, posdoctorant à l'Université de Bordeaux (EPOC), spécialiste des méduses, il s'agit de la Pelagia Noctiluca, "la même petite méduse que l'on trouve en Méditerranée l'été", violette et... avec des filaments urticants !
Si ils sont peu visibles sur les méduses échouées, notamment ces derniers temps, c'est qu'elles sont mortes et "ont dû être brassées par mes vagues".
Mais l'action urticante "est mécanique" donc même décrochés, les filaments sont toujours urticants "comme de petits harpons qui s'accrochent au contact"...
Mais, à part bien-sûr les sujets déjà allergiques, son contact "est sans conséquences" : quelques boutons et des démangeaisons qui disparaissent rapidement.
Au fil du courant
Les méduses dont partie de ce que l'on appelle le zooplancton "et se déplacent en essaim, sur parfois plusieurs mètres de profondeur, au fil du courant", subissant aussi les effets de vagues ou de courants. "Il est difficile de connaître leur mouvement au large, on connaît plus leur comportement côtier, mais on ne sait pas si c'est la chaleur (de l'eau, de l'air, NDLR) qui les fait s'échouer..."Il est vrai que, souvent, on a pu observer la présence de méduses en période de fortes chaleurs mais pour A. Nowaczyk "on n'est loin de l'avoir étudié et démontré"...