Les vendangeurs n'ont pas toujours des conditions de vie correctes durant leur passage dans les châteaux viticoles de la région. Beaucoup vivent dans des campements de fortune ce qui pose des problèmes d'hygiène. Exemple à Pauillac, dans le Médoc
Des jeunes hommes et de jeunes femmes qui viennent souvent de loin, d'autres régions voire d'autres pays notamment de l'Espagne, d'Italie et de Roumanie.
Les campements sauvages sont nombreux
Les vendangeurs ne sont plus logés dans les châteaux viticoles, où ils travaillent durant deux à trois semaines pour les vendanges, pour des questions de normes européennes.
Conséquences : ces saisonniers dorment parfois dans des campement sauvage, dans les bois ou dans leur voiture.
Moi je dors près de la Garonne, et je vais me laver à la piscine de Pauillac,
raconte Miguel un vendangeur espagnol.
Distribution de colis alimentaires et de vêtements
Depuis trois ans, chaque samedi à Pauillac, le secours populaire distribue de la nourriture, des couvertures et des habits aux vendangeurs précaires.Ils sont entre 120 et 130 personnes chaque samedi à venir à la distribution du secours populaire
selon Serge Uria, bénévole.
Les conditions de vie précaires posent un problème d'hygiène. Comment se laver ? Où trouver des toilettes ?
La commune de Pauillac a ouvert les douches de la piscine municipale chaque soir pour permettre aux vendangeurs de se laver.
Améliorer l'accueil des vendangeurs dans le Médoc
Le prestigieux château Mouton Rothschild a aménagé une aire d'accueil, équipée en sanitaires, logement et poubelles, pour accueillir ses équipes de vendangeurs durant les semaines de récolte. Un moyen aussi de fidéliser les ramasseurs d'une année sur l'autre. Mais c'est loin d'être la norme...
Les petits châteaux n'ont pas les moyens d'investir dans ce type de structure.
Les élus ont lancé engagé une réflexion dans le Pays de Médoc pour mieux organiser l'accueil des vendangeurs d'ici aux vendanges 2019.
Pas simple, car s'ajoute les problèmes du changement de pratique des récoltes : les vendanges ne se font plus d'une seule traite mais par épisode, en fonction de la maturité des parcelles de raisin. Du coup, les ramasseurs peuvent passer plusieurs jours sans travailler entre deux cessions de récolte, ce qui accroît leur précarité...
► Voir le reportage de Patricia Mondon et Marc Labarrères lors de la distribution de couvertures du secours populaire aux vendangeurs précaires à Pauillac :