Au-delà du résultat décevant contre Rennes, l'entraîneur portugais peut être satisfait du comportement de sa nouvelle équipe. C'est prometteur pour la suite.
Alors oui Bordeaux s'est encore fait rejoindre en fin de rencontre contre les Bretons. Oui sur le plan comptable, le surplace continue avec aucune victoire lors des cinq dernières journées de Ligue 1 et une triste 13e place qui fait tâche dans le décor.Mais après une seule semaine de travail avec le nouvel entraîneur, les motifs de satisfaction existent. Par rapport à l'équipe sans âme et sans ligne directrice de ces dernières semaines, le changement est évident : de la cohérence tactique, une volonté d'aller de l'avant et un état d'esprit plus conquérant.
Pour sa première, l'entraîneur portugais a le sourire :
Tout ce qu'on avait travaillé, ce que je voulais, je l'ai vu. Il y a eu une attitude et une mentalité intéressantes. J'ai félicité les joueurs. Je veux de l'ambition et une équipe forte techniquement, tactiquement, physiquement et mentalement.
Les joueurs adhèrent
Tout nouveau, tout beau, c'est un peu l'idée répandue dans le vestiaire bordelais. Mais pas seulement. Car au-delà du politiquement correct, les joueurs semblent apprécier la méthode Sousa. Pourtant l'ancien entraîneur de la Fiorentina et ses quatre adjoints ne les épargnent pas.
Depuis lundi dernier, les doses de travail sont très élevées, à tel point que le nouveau staff a dû réduire ses ambitions la semaine dernière. Mais le souci du détail, l'investissement à chaque séance, la personnalité de l'entraîneur séduisent.
Nicolas de Préville, qui retrouve petit à petit son niveau, ne s'en cache pas :
On n'a eu qu'une semaine pour s'adapter. Mais le groupe a très bien répondu aux attentes du coach. C'est de bon augure pour la suite.
Son coéquipier Jules Koundé voit le changement :" On n'a pas joué de la même manière qu'avant. Il y a beaucoup de nouveaux concepts. Il faudra un peu de temps avant que tout soit intégré. Mais nous sommes sur la bonne voie ".
Une culture de la victoire
A Bordeaux, la révolution ne se fera pas en un match. Mais les deux derniers mois de compétition avant la fin de la saison doivent poser les bases de la suite. Car Paulo Sousa veut inculquer à ses hommes une culture de la gagne à chaque instant, en match comme à l'entraînement. En clair, il veut secouer le cocon bordelais et faire changer les mentalités.
Et il ne s'en cache pas :
Il faut de l'ambition, c'est la base. Nous devons vouloir être les meilleurs à chaque instant.
" Les grands entraîneurs ont des exigences élevées. C'est ce dont on avait besoin" ajoute le président des Girondins Frédéric Longuépée.
D'ici la fin de la saison, Bordeaux, qui n'a plus rien à espérer ni à craindre en Ligue 1, doit donc montrer un autre visage sur la durée.
Les réceptions en avril de Marseille, qui n'a plus gagné en championnat en Gironde depuis quarante-deux ans, et de Lyon seront des tests intéressants.
Ensuite, ce sera le début des grandes manoeuvres sur le plan du recrutement. Mais Paulo Sousa ne veut pas voir aussi loin :" Ce qui m'intéresse, ce sont les neuf dernières journées. Pour le reste, on verra en fin de saison".