Alors que l'EU n'a pas pu rendre sa décision sur l'usage de cet herbicide en agriculture, dont la licence expire en décembre, l'utilisation du glyphosate fait débat dans le monde agricole. La FDSEA tente d'en limiter l'usage. Limousin Nature Environnement demande son interdiction totale.


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Hier, mercredi 25 octobre 2017, l'UE devait se prononcer sur l’autorisation d’utiliser en agriculture les désherbants contenant du glyphosate. Un vote ajourné en raison des divergences entre les Etats membres. Il est reporté à une date ultérieure. Le ministère danois de l'Environnement a expliqué sur Twitter qu'il avait été "impossible de s'entendre sur la proposition de la Commission". Cette dernière a abandonné son premier projet, qui était de proposer une reconduction de l'autorisation du glyphosate pour 10 ans.

Selon l'AFP la France s'est prononcée contre les durées de 10 et 5 ans et " pour une durée de trois ans qui paraissait raisonnable pour développer en parallèle la recherche et de nouvelles pratiques de substitution ", a précisé
Matignon. Nicolas Hulot est favorable à une durée de 3 ans pour renoncer au glyphosate. Le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, Stéphane Travert a rappelé l'objectif de parvenir à "sortir des pesticides d'ici 2022". 

Des études ont établi à deux milliards d'euros le surcoût pour l'agriculture française, qui résulterait d'une interdiction en l'état du glyphosate en prenant en compte les dépenses d'autres produits, coûts de main d'oeuvre supplémentaires, d'outillage et pertes de rendement.

En Haute-Vienne, des pistes de réflexion pour tenter de trouver des alternatives au glyphosate ou d'en réduire l'usage, ont été lancées notamment par le développement des techniques de conservation des sols et le semis direct. Une réunion se tenait hier, 25 octobre 2017, à Magnac-Laval à se sujet. La FDSEA de la Haute-Vienne précise "qu' il faudra du temps po opérer la transition". 


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L'UE n'a pas trouvé mercredi de solution qui permette de rassembler une majorité\ d'Etats membres sur le sort du glyphosate, renvoyant la décision sur cet herbicide\ controversé, dont la licence expire en décembre, à une date ultérieure. \ En Haute-Vienne, le semis direct est une des piste de réflexion, po limiter l'utilisation du glyphosate mais selon la FDSEA, il faut du temps po opérer la transition. \ Intervenants : Michel Senon, agriculteur membre de la FDSEA 87 ; Joseph Mousset, référant pôle agronomie Chambre d'agriculture 87 ; Michel Galliot, pdt de l’association Limousin nature environnement.\ \ ©France 3

Pour Michel Galliot, président de Limousin Nature Environnement :  " L'agriculture "raisonnée chimiquement" est polluante et dépassée et elle a de moins en moins la faveur des consommateurs. L'alternative à cette agriculture existe depuis longtemps : elle s'appelle agriculture biologique, déjà pratiquée par des centaines d'agriculteurs en Limousin. En agriculture biologique tout désherbant chimique est interdit depuis toujours, ce qui ne l'empêche pas d'avoir des rendements corrects et des productions de qualité ». 

Limousin Nature Environnement a lancé un appel au gouvernement pour qu'il se prononce clairement contre le renouvellement de l’autorisation du glyphosate quelle qu’en soit la durée. L'association de protection de l'environnement lui demande par ailleurs "d’entamer immédiatement la mise en place de mesures permettant son interdiction totale d'usage en France".

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