Des agriculteurs avec leurs tracteurs devant la préfecture de Limoges ce lundi après-midi. Ils se mobilisent pour dire non au zonage en Haute-Vienne de la reconnaissance de l'état de calamité - sécheresse. Pour eux, c'est l'ensemble du département qui doit être reconnu et pas seulement 30 communes du département, comme c'est le cas.
Leurs tracteurs ne sont pas passés inaperçus au centre-ville de Limoges. Les agriculteurs des syndicats FNSEA et JA se sont progressivement rapprochés de la préfecture où ils comptent bien se faire entendre.
Ils contestent la reconnaissance partielle de l'état de calamité sécheresse prononcée début décembre pour le département de la Haute-Vienne. Pour les agriculteurs et éleveurs de ce département, c'est l'ensemble de la Haute-Vienne qui doit être concernée par cette reconnaissance.
De Rochechouart à Saint-Léonard-de Noblat, jusqu'à Eymoutiers, tout le monde a séché. Aujourd'hui ce ne sont pas seulement ces 30 communes visées par la reconnaissance de l'état de calamité sécheresse, c'est partout.
Julien Bonneaud, secrétaire général de la FNSEA 87
Par un courrier du 9 janvier 2023, les syndicats Coordination rurale, Confédération paysanne et la chambre d'agriculture attiraient l'attention des trois députés et des deux sénateurs de la Haute-Vienne sur les conséquences du dérèglement climatique en Haute-Vienne.
"Les bilans fourragers sont déficitaires et le manque de pluviométrie automnal laissent présager des catastrophes économiques et sociales" soulignaient les signataires, comme "la décapitalisation du cheptel souche, les difficultés de reproduction et la mortalité importante" constatées dans les élevages.
Pour autant, le Comité national de gestion des risques en agriculture a conclu au zonage de la calamité sécheresse et seules 30 communes de la Haute-Vienne bénéficient de la reconnaissance.
Une conclusion inacceptable pour les syndicats agricoles de la Haute-Vienne et la chambre d'Agriculture
"La reconnaissance de l'état de calamité repose sur des pressions politiques et nauséabondes qui entretiennent un climat délétère et creusent un peu plus les inégalités entre les productions et les territoires"
Aux premiers signataires se sont joints les syndicats FNSEA et JA (Jeunes agriculteurs) par cette manifestation, ce lundi 16 janvier, pour faire entendre autrement cette requête et obtenir un réexamen des conclusions du CNFRA, à la veille d'une nouvelle commission, le 18 janvier.