On connaissait Maurice sur l'île d'Oléron et bien à Ambazac il n'y a pas un mais 25 coqs. Un élevage de poules a été installé tout près d'une zone résidentielle il y a 2 ans, il s'attire les foudres du voisinage.
À Ambazac en Haute-Vienne Claude Boutin n'apprécie pas ses nouveaux voisins. 25 coqs et plusieurs centaines de poules arrivés il y a 2 ans en plein milieu de la commune. Moins de 30 mètres les séparent de la maison de Claude Boutin qui vit désormais avec les chants des coqs : "En juin ils commencent à chanter dès 4 heures du matin, en ce moment c'est plutôt 5 heures... Mais il y a aussi les nuisances olfactives, ça sent vraiment fort."
Nuisances sonores, odeurs... L'eleveur Jerôme Morillon a choisi d'élever ses poules en plein air, de leur offrir de l'espace et il assure tout mettre en oeuvre pour éviter les désagrements liés à l'élevage de volailles : "Sur ce parc il n'y a que les coqs reproducteurs, alors certes ils chantent, mais le gros des coqs est de l'autre côté de la propriété pour éviter justement la problématique de voisinnage. Et les parcs sont traîtés à la chaux tous les 8 à 10 jours, le nettoyage des parcs est fait pour éviter les odeurs."
Les voisins ont pourtant lancé des procédures contre toutes ces poules : pétition remise en mairie, en préfecture, alerte des services vétérinaires. Mais il y a surtout une question essentielle. L'exploitation est-elle en zone residentielle ou sur un terrain agricole ?
Peggy Bariat, adjointe au maire d'Ambazac nous répond : "Légalement cette éxploitation n'a pas à être ici. Elle se trouve sur une zone définie comme urbaine sur le PLU de la commune. Donc il n'est pas possible d'y élever une centaine de poules."
L'exploitation avicole de Jérome Morillon devrait de toute facon déménager dans quelques mois pour un nouveau terrain, adapté cette fois. Les voisins pourront à nouveau dormir. Les coqs et les poules continueront sereinement de picorer, de gambader et de chanter mais sans gêner personne.