L'information émane de nos confrères du Populaire, un collectif baptisé "Sabotage Bessines" a dégradé, dans la nuit de lundi à mardi 4 juin, des installations électriques sur la ligne Paris Limoges au niveau de l'emprise de l'ex-société Areva, aujourd'hui Orano.
Un mail du collectif "Sabotage Bessines" envoyé au Populaire revendique cette dégradation d'une ligne de train "approvisionnant la décharge nucléaire de Bessines". La gendarmerie de Bessines-sur-Gartempe nous a confirmé qu'un poste électrique avait été endommagé dans la nuit du 3 au 4 juin sur la commune de Folles, non loin de l'embranchement vers l'ex-site Areva, près du viaduc de Rocherolles, sur la ligne du POLT Paris Toulouse. Un sabotage qui a entraîné de légères perturbations sur la circulation des trains sur cette ligne SNCF.
Une enquête est en cours
Une enquête afin de découvrir les auteurs de ces dégradations est actuellement menée par la brigade de gendarmerie de proximité de Bessines-sur-Gartempe et la brigade de recherche de Limoges. Des techniciens de la cellule d'investigations criminelles du groupement départemental se sont rendus sur place afin de procéder aux premières constatations techniques.
L'ex-site d'Areva déjà pris pour cible
En juillet 2013, une locomotive avait déraillé sur la voie de chemin de fer menant au site Areva sur la commune de Fromental. L'acte avait été reevendiqué par mail par une mystérieuse association. C'est par cette voie ferrée qu'étaient transportés les conteneurs d'uranium appauvri en provenance de l’usine d’enrichissement de Pierrelatte (Drôme), stockés sous des hangars à Bessines. En avril 2014, le musée de la mine Urêka financé par le géant du nucléaire français avait en partie été incendié. Suite à un départ de feu provenant de poubelles, le restaurant ainsi qu'une salle de projection avaient été endommagés.