Le rectorat de Limoges a lancé plusieurs chantiers pour mieux détecter les cas de personnels en souffrance dans l’Académie
En France, un professeur sur six serait en situation de souffrance au travail. Depuis plusieurs années, les syndicats d'enseignants réclament donc la mise en place d'une médecine préventive au sein de l'éducation nationale. De fait, les professeurs ne sont vus par un médecin du travail qu'au moment de leur embauche.
La souffrance au travail chez les professeurs est une réalité raison pour laquelle le Rectorat a lancé plusieurs chantiers visant à prévenir les risques et à mieux faire remonter les problèmes chez son personnel. L'équivalent d'un médecin conseil et demi travaille en ce moment sur l'académie. Selon Valérie Benezit, directrice des ressources humaines de l'Académie de Limoges : « l’agent peut solliciter directement le médecin, mais à l’inverse, nous pouvons demander au médecin d’aller voir un agent. On le fait fréquemment. Et d’ailleurs, les médecins du rectorat se déplacent et se rendent parfois, en Corrèze, en Creuse, pour voir des agents qu’ils suivent, soit régulièrement, soit quand on vient de nous le signaler. »
Mais la méthode est insuffisante pour Nicolas Villacampa, secrétaire du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de la Haute Vienne : « Le médecin qui fait actuellement office de médecin de prévention nous a indiqué que, compte tenu du fait qu’il était occupé par les tâches de conseiller technique auprès du recteur, s’il voulait voir l’ensemble des personnels de l’Académie de Limoges – à savoir 10 000 personnels titulaires, non titulaires – sur une durée de cinq ans, il fallait qu’il fasse, sur le temps qu’il lui reste, 300 visites par semaine ».
Plus d’explications dans le reportage ci-dessous :