Comme tous les collèges de France, celui de Maurice Genevoix à Couzeix (87) a effectué sa rentré avec les contraintes liées à la Covid-19. Mais peut-être un peut plus qu'ailleurs, car ici, un élève sur sept est en situation de handicap.
Des flacons de gel hydroalcoolique dans chaque couloir, ou presque...
Des masques sur tous les visages ou presque...
Des marques sur le sol indiquant des distances...
Des horaires spécifiques ou décalés à la cantine...
Coronavirus oblige, la rentrée à Maurice Genevoix, collège de Couzeix (87), où un peu plus de 700 jeunes sont scolarisés, a été à l'image de celles de tous les autres collèges français.
Tous ? Pas totalement ! Ici en effet, 104 élèves sont en situation de handicap. Soit près d'un élève sur sept.
Attention, Maurice Genevoix n'est pas un collège spécifiquement dédié à l'accueil de tels élèves. Non, plutôt un collège expert, et depuis longtemps.Un élève n'est pas son handicap. Mais nous accueillons ici des élèves qui ont des handicaps variés.
Une trentaine d'entre eux souffre de troubles moteurs, une autre quarantaine de troubles spécifiques du langage, tels dyslexie, dysorthographie, dyscalculie ou dysgraphie et le reste de troubles liés à l'autisme ou au comportement.
Mais ici, hormis quelques cas particuliers, c'est « l'inclusion » qui est privilégiée, c'est à dire que ces élèves en situation de handicap sont « brassés » dans des classes non spécifiques. Certains bénéficient, au vu de leur situation, de l'assistance d'un AESH, Accompagnant d'Élève en situation de Handicap, notamment les internes venant de l'Institut d'Éducation Motrice voisin, mais pas tous.
Et, handicap ou non, la règle est la même pour tous : respect des gestes barrières, de protection et au mieux de distanciation. Et, à subir, comme pour tous, les inconvénients, du simple confort, jusque dans l’apprentissage que les masques entre autre peuvent représenter. Avec, il est vrai, encore plus de rigueur.
Il y a bien sûr des exceptions, sur certificats médicaux : exemptions de port de masque notamment.
Mais dans ce cas, Maurice Genevoix privilégie les visières, et renforce les distances imposées, que les classes le permettent facilement ou non.
Un protocole ici rodé dès les premières reprises de la fin d'année scolaire dernière, qui avait vues le collège retrouver ses élèves à quasi 100%.
Bref, une rentrée comme ailleurs, sous les fourches caudines de la Covid-19 mais qui, paradoxalement, gommerait presque ces situations de handicap.
On n'ira pas jusqu'à s'en féliciter, mais c'est tout de même à noter !