Albert Valade avait été témoin du massacre d’Oradour-sur-Glane, le 10 juin 1944, où il avait perdu sa sœur, ainsi que sa nièce et son neveu. Il est décédé dans la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 décembre 2019, à l’âge de 89 ans.
Albert Valade était né le 7 juin 1930, à Saint-Gence (87).
Fils de métayer, il a quitté l’école communale d’Oradour-sur-Glane, en 1943, après avoir obtenu son certificat d’étude.
Le 10 juin 1944, il garde des vaches du côté du Mas du Puy, à quelques kilomètres du village d’Oradour.
Alors que des éléments de la Panzerdivision « Das Reich » massacre le village, assassinant six cent quarante-deux hommes, femmes et enfants, il entend les tirs et voit la fumée s’élever.
Dans le drame, Albert Valade perd sa sœur, ainsi que sa nièce et son neveu.
Après-guerre, il sera un acteur de la reconstruction du village, extrêmement présent dans la vie locale, s’impliquant notamment dans le club de football et le critérium cycliste d’Oradour.
Il accueillait aussi inlassablement de jeunes écoliers, venus visiter les ruines.
En 1999, il avait écrit un ouvrage-témoignage, La Page de catéchisme : Oradour-sur-Glane, Les Villages sans enfants, récit du drame et de ses conséquences.
Influencé par son éditeur, il écrit d’autres ouvrages, comme Oradour soixante ans après : la mémoire face à l’outrage (2004) écrit en collaboration avec Henri Demay et Pierre Louty, ou encore Oradour la renaissance (2010).
Il a également écrit des romans dont Le Bouquet de bruyère (2002), Martin et sangsue (2005) et Amours de guerre (2009) publiés aux Éditions de La Veytizou.
Albert Valade est décédé dans la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 décembre 2019, à l’âge de 89 ans.