La fièvre catarrhale ovine continue de s'étendre, la Dordogne et la Haute-Vienne sont touchées selon l'AFP.
L'épizootie de fièvre catarrhale ovine (FCO) a continué de s'étendre en France début 2016, touchant désormais la Dordogne et la Haute-Vienne jusqu'ici indemnes, et enregistrant de nouveaux cas dans les départements déjà infectés, portant le nombre total de cas à 173.
Un précédent bilan établi fin décembre faisait état de 143 foyers confirmés. Trois foyers de FCO ont été détectés en Dordogne au cours
de la semaine écoulée, ainsi que deux en Haute-Vienne, a indiqué vendredi le ministère de l'Agriculture.
18 départements d'une large zone couvrant le centre de la France sont donc désormais touchés.
Depuis fin décembre, de nouveaux cas ont fait leur apparition dans certains départements déjà infectés, comme l'Allier (6 cas supplémentaires) ou le Puy-de-Dôme (12).
En raison de l'arrivée de la maladie dans de nouveaux départements, la zone dite réglementée, où les mouvements de bétail sont limités, a été élargie.
Selon le ministère, cette zone couvre désormais 53 départements (contre 44 fin décembre), dont la totalité des régions Auvergne, Bourgogne, Centre et Limousin.
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a indiqué mercredi lors de l'assemblée générale de la Fédération nationale bovine avoir "lancé deux appels d'offre pour assurer le réapprovisionnement en vaccins au premier trimestre 2016 pour les éleveurs d'ovins et de bovins qui le souhaitent".
"Nous avons déjà l'assurance de disposer d'environ 3 millions de doses d'ici fin mars. Le reste des doses commandées sera disponible en étalement sur l'année", a-t-il précisé, soulignant que "le principe pour 2016 reste celui d'une base volontaire pour la vaccination". "Nous avons disposé de suffisamment de doses pour vacciner tous les animaux devant partir à l'étranger jusqu'à la fin de l'année 2015. La gestion responsable de ces doses nous permet aujourd'hui de disposer d'un reliquat d'environ 400.000 doses", a expliqué le ministre.
L'Etat doit verser 35 millions d'euros d'indemnités aux éleveurs n'ayant pas pu exporter leurs bêtes en raison de l'épizootie.