Les six trafiquants présumés ont été arrêtés par la brigade de recherche de la Gendarmerie de Limoges dans la soirée du lundi 19 juin. De la cocaïne, de l'ecstasy et une arme ont été retrouvés, plusieurs véhicules ont été saisis. Le procureur de Limoges parle d'un trafic "structuré".
C'est la conclusion de plusieurs mois d'enquête menés par le parquet de Limoges et la brigade de recherche de la Gendarmerie de Limoges.
Lundi 19 juin, six suspects, âgés de 30 à 40 ans, ont été interpellés. Tous résident à Limoges et opéreraient un trafic très organisé de cocaïne et d'ecstasy en centre-ville. Plusieurs centaines de cachets d'ecstasy et de cocaïne ont été saisis.
"On n'est pas sur un petit trafic de bas d'immeuble habituel", explique Antoine Billebeaud, vice-procureur à Limoges, "on parle d'un gros trafic 24/24h, avec un des suspects qui pouvait servir soixante-dix clients en une journée".
Sur les six suspects, quatre sont déjà en détention, tous seront présentés en comparution immédiate au tribunal lundi 26 juin pour "trafic de stupéfiants". L'un d'entre eux est en récidive légale, et risque jusqu'à vingt ans de prison, les autres jusqu'à dix ans.
"Une arrivée massive de la cocaïne à Limoges"
"On constate aujourd'hui une arrivée massive de la cocaïne à Limoges", annonce Antoine Billebeaud, "et ce qui nous inquiète, c'est l'utilisation de cette cocaïne pour fabriquer du crack. Et là, on parle d'un gros problème de santé publique, plusieurs cas ont déjà été signalés".
Quant à l'origine de cette drogue, tout porte à croire qu'elle arrive de Guyane à travers un réseau de "mules", selon le parquet.
Une seconde affaire de drogue à Limoges mardi 20 juin
Cette saisie a été suivie d'une autre, à priori sans rapport avec la première.
Un homme de 30 ans a été interpellé par la Police nationale le 20 juin. Une perquisition à son domicile dans le quartier de Beaubreuil a permis aux forces de l'ordre de saisir 347 grammes de cocaïne, des armes factices ou démontées, ainsi que de nombreuses munitions. Reconnu coupable après avoir avoué, il a été condamné à neuf mois de prison sous surveillance électronique.
En 2022, la police de Limoges a vu les saisies de cocaïne bondir de 110 %.