Aujourd'hui, 80% des enfants en situation de handicap sont orientés vers le milieu scolaire ordinaire, dans une logique de l'inclusion. Au sein de l'éducation nationale dans le Limousin, leur nombre a progressé de 60% depuis 2011.
Il est loin le temps où les enfants handicapés, autistes, présentant des psycho pathologies, avec des retards de développement, ou des troubles cognitifs étaient coupés de la société.
Aujourd'hui, on tente de plus en plus de les intégrer au sein du système scolaire classique, à égalité avec les autres écoliers. Au-delà de l'intégration, on parle d'inclusion.
L'inclusion, c'est quoi ?
A Eyjeaux dans la Haute-Vienne, Pascale Mahieux, la directrice adjointe de IME (Institut médico éducatif) René Bonnefond explique clairement la différence entre l'intégration et l'inclusion :L'inclusion, c'est ce qui fait que l'on est suceptible de vivre parmi les autres, d'être en droit de vivre parmi les autres dans l'égalité. C'est ce qui différencie peut-être le précédent concept qui était celui de l'intégration où l'on essayait de s'intégrer dans un groupe alors que là, ce qui est attendu dans le cadre de l'inclusion, c'est que la société toute entière fasse de la place à toute personne quelle que soit sa singularité.
A l'école
La majorité des enfants sont orientés vers l'école classique. Les autres vers le dispositif Ulis, Unité localisée d'inclusion scolaire. Ces élèves ont une classe de référence et se retrouvent pour des accompagnements pédagogiques adaptés. Ils cotoient tous les élèves de l'école. Sans différence, comme l'explique Bruno Pignon, le directeur de l'école élémentaire publique de Bellac :
A l'école, les troubles ne se voient pas puisque les enfants sont dans les classes de CE2, CM1, CM2. Les enfants jouent ensemble et ne se posent pas la question de ce qu'il y a comme étiquette sur l'enfant puisqu'en fait il n'y en a pas.
Près de 5000 élèves en situation de handicap sont scolarisés dans l'académie de Limoges en 2019, soit 3,4 % de la population scolaire générale.