La problématique se repose à chaque rentrée scolaire, les entreprises de transports peinent à recruter des chauffeurs de bus. Des femmes et des hommes pourtant indispensables au bon acheminement des élèves vers leurs établissements.
Une formation longue, des emplois souvent à temps partiel...bref, un métier peu attractif et un secteur qui souffre d'une pénurie chronique de conducteurs de cars scolaires.
15h à 20h par semaine, environ 500 €/mois
Franck Salliet est chauffeur de cars depuis dix ans en Haute-Vienne. Il travaille entre 15 et 20 heures par semaine pour un salaire d'environ 500 € par mois. Pas vraiment de quoi vivre mais cette activité complète ses revenus de formateur en entreprise :
"Après dix années d'artisanat, j'ai décidé de me lancer dans la formation et comme mon poste de formateur ne pouvait suffire à mes revenus, j'ai pris cette formation de chauffeur de cars."
Une profession aux horaires atypiques
Les conducteurs de cars se lèvent tôt et ne travaillent que le matin et à l'heure de la sortie des cours, d'où la faible attractivité de cette profession. Un métier qui, en outre, n'est pas des plus accessible. La formation requise est longue, complexe.
Il y a pas mal de choses à apprendre. Des fiches écrites, orales, des vérifications intérieures, extérieures du véhicule à faire, beaucoup de choses...
"Il arrive parfois que certaines personnes arrêtent au vu de la charge de travail. Les gens pensent passer un simple permis de conduire... La formation porte aussi sur d'autres compétences pour être autonome comme prendre en charge des groupes, travailler en excursion, ce n'est pas simplement du transport scolaire." précise Jean-Luc Sirieix, formateur en transport.
Comptez en moyenne 3 mois de formation, soit près de 400 heures avant de devenir un chauffeur prêt à prendre la route.
Un secteur qui tente d'attirer des candidats en diversifiant ses offres. Actuellement, des inscriptions sont ouvertes pour une formation bi-emploi : chauffeur de car et aide à la personne.