C'est le plus gros exercice de sécurité publique en Nouvelle-Aquitaine cette année. 300 personnes ont été mobilisées pour ce scénario d'attentat avec prise d'otage et tuerie de masse dans la commune de Haute-Vienne.
C'est un exercice de sécurité de grande ampleur qui s'est déroulé, ce 15 décembre, à Bessines-sur-Gartempe autour du musée de la mine URÊKA.
Depuis 9h45, la préfecture simulait "un événement grave de sécurité publique avec de nombreuses victimes." Plus de 300 acteurs étaient sur site, notamment des gendarmes, des policiers, des pompiers, du personnel de santé et des figurants. C’était le plus gros exercice de sécurité en Nouvelle-Aquitaine cette année.
Un scénario inconnu
L’objectif étant de tester la réactivité des forces de l'ordre et des services de secours. Alors, pour être au plus proche de la réalité, le scénario exacte est resté secret jusqu'au dernier moment.
Finalement, ces professionnels se sont retrouvés face à une attaque terroriste avec prise d'otage et une tuerie de masse.
Dans cette simulation, qui inclue l'arrivée de terroristes, cinq membres des forces de l'ordre et un pompier sont tués et plusieurs civiles blessés.
Les équipes sur place ont finalement maitrisé la situation aux alentours de 14h30.
Des figurants creusois, lycéens à Saint-Vaury en bac pro métiers de la sécurité, se prêtaient également à l'exercice pour jouer les victimes et civiles à secourir. Ici, dans la peau de lycéens du lycée Renoir de Limoges à la sortie de leur établissement. L'un d'eux explique que "c'était assez compliqué, parce qu'on est restés 1h30 à l'extérieur, donc certains sont tombés en hypothermie (...) mais c’était une belle expérience à vivre pour notre classe ! "
Cibler les points d'amélioration
Après l'exercice, la Préfète s'est exprimée pour dresser un bilan de l'opération : "on s’aperçoit que chaque ligne hiérarchique a sa propre remontée d’information et que les informations qui remontent sont pas toujours concordantes", explique-t-elle.
Cette dernière souhaite donc améliorer ce point pour "pouvoir prendre des décisions, c’est là-dessus que nous travaillons pour avoir, peut-être, des outils un peu différents, plus travaillés pour partager et pour que les informations soient plus rapidement fiabilisées."
Un exercice de grande ampleur où le procureur a aussi son rôle à jouer, "pour voir ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas". Ainsi, il a pu remarquer que "la configuration que j’avais choisie ce matin n'était pas la plus opérationnelle par exemple".
Attention aux fausses informations
La préfecture avait invité les habitants à ne pas paniquer, à ne pas diffuser de fausses informations sur les réseaux sociaux et à se tenir éloignés du lieu de l’exercice jusqu’à 17 heures, heure de la fin de l’exercice.
La circulation était coupée sur la départementale 220 dans la traversée de Bessines. Des déviations ont été mises en place.