Grippe aviaire : les élevages du Limousin encore une fois confinés

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Photo d'illustration.
La grippe aviaire et ses conséquences depuis plus d'un an. Entre août 2021 et octobre 2022, ce sont près de 22 millions de volailles qui ont été abattues. Et depuis ce jeudi matin 10 novembre, les éleveurs doivent a nouveau confiner leurs animaux, alors que la filière des canard gras souffre déjà de pénurie. Jules Boudier, Valérie Agut. //JET// ©Jules Boudier - Valérie Agut - France Télévisions

Les autorités sanitaires ont porté à « élevé » le niveau de risque dans l’ensemble de la France ce jeudi 10 novembre. La grippe aviaire pourrait sévir une nouvelle fois dans les élevages avicoles du Limousin. Quelles mesures de précaution à prendre ?

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Jusqu'à présent, le confinement total des élevages avicoles de plein air ne concernait que la Bretagne, les Pays de la Loire et les Deux-Sèvres. Depuis ce jeudi 10 novembre, il est étendu par arrêté au Journal Officiel à toute la France.

Depuis 2006, le virus de la grippe aviaire H5N1 s’invite régulièrement dans nos élevages, on en oublierait presque sa dangerosité.

Pourquoi est-il dangereux ?

  • Le virus influenza aviaire est hautement pathogène.
  • Les oiseaux migrateurs peuvent en être porteurs.
  • Si un élevage avicole est contaminé, la mortalité peut être très élevée, jusqu’à 100%.
  • Certaines souches du virus peuvent infecter des mammifères comme le porc, une transmission à l’homme est possible.

Des mesures de biosécurité obligatoires pour les professionnels et les particuliers

  • Élevages professionnels : confinement nécessaire pour éviter tout contact direct avec les oiseaux porteurs du virus.
  • Élevages chez les particuliers :

. Placer les points d’abreuvement et d’alimentation à l’abri pour ne pas attirer les oiseaux sauvages.

. Mettre en place un filet de protection.

. Laisser des bottes dédiées à l’entrée de l’élevage pour éviter que le virus ne se propage par les fientes.

. Ne pas se rendre dans un autre élevage de volailles.

Une catastrophe pour les élevages avicoles

Entre mi-novembre 2021 et mi-mai 2022, plus de 21 millions de volailles ont été abattues en France. Ces trois derniers mois, plus de 770 000 canards, poulets et poules pondeuses ont été tués dans les élevages.

Avant la reprise de l’épizootie cet été, l’Etat a déboursé plus d’un milliard d’euros pour indemniser les pertes des professionnels.

En Limousin, le retour de la grippe aviaire ne semble pas décourager les producteurs de chapons, canards et poulets. En Haute-Vienne, ils sont près de 200, en Creuse, avec neuf ateliers de poules pondeuses et une cinquantaine de producteurs fermiers, ils sont moins nombreux. Des éleveurs qui craignent surtout l’augmentation des prix de l’alimentation et la difficulté de protéger les volailles la journée.

« Le problème ne se situe pas au niveau des gros élevages en intérieur. Pour les petits producteurs fermiers, c’est plus problématique. Ils disposent d’un poulailler pour faire dormir leurs volailles la nuit mais pas d’un espace suffisant pour la journée», explique Valérie Moreau, conseillère expert en circuits courts production animale à la chambre d’agriculture de Creuse.

Un retour de la grippe aviaire qui bouscule le calendrier des foires grasses. A Brive, cet hiver, il n’y aura que 4 dates au lieu des 6 habituelles.

Un vaccin est-il possible ?

Depuis mai dernier, des expérimentations vaccinales ont été menées en France, aux Pays-Bas ainsi qu’en Hongrie. De potentiels vaccins ont été injectés à des populations de canards dans quatre départements français du sud-ouest.

Les premiers résultats de cette étude sont attendus d’ici la fin de l’année, un bilan global est prévu au premier semestre 2023 avant de recevoir d’éventuelles homologations au niveau européen. Bref, le vaccin contre la grippe aviaire…ce n’est pas pour demain.

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