Deux membres du groupe AZF, qui avait semé la panique sur le réseau SNCF en 2004, comparaissaient à partir du 21 juin 2023, devant un tribunal correctionnel à Paris. Le procès est finalement renvoyé à février 2024.
Qui sont les membres de ce soi-disant groupe terroriste qui ont semé la panique sur les rails en 2004 ?
Le procès s'ouvrait ce mercredi 21 juin devant la 14ème chambre correctionnelle du tribunal de Paris ; il a finalement été renvoyé à février 2024, et se tiendra sur quatre après-midi, du 13 au 16.
Un ancien chef d'entreprise et son ex-salariée devront comparaître devant la justice.
La bombe du viaduc de Folles
Fin 2003, des lettres de menace sont arrivées au ministère de l'Intérieur et au palais de l'Élysée.
Un groupe d'action, signant "AZF", a affirmé avoir disposé une dizaine de bombes sous le réseau de chemin de fer français. Il a demandé une rançon de quatre millions de dollars et un million d'euros pour ne pas les faire exploser.
Pour rendre leurs menaces crédibles, ils ont donné la position de l'un des engins explosifs. Il a effectivement été retrouvé le 21 février 2004, à trente cm de profondeur sous le basalte, au beau milieu du viaduc de Folles en Haute-Vienne.
Nous ne prenons pas cette menace à la légère. Nous avons besoin de pouvoir travailler dans la discrétion.
Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur - le 13 mars 200420 h de France 2
Panique sur les rails
Pendant trois mois, les agents SNCF ont inspecté les 32 500 km du réseau SNCF français sans trouver de nouvelles bombes.
Parallèlement, les enquêteurs parlaient avec les maîtres chanteurs par l'intermédiaire de petites annonces publiées dans le journal Libération. La police, alias "Suzie", s'adressait à "mon gros loup". Pendant plusieurs mois, les membres du groupe "AZF" n'ont pu être identifiés.
Les soi-disant terroristes ont annoncé mettre fin à leurs activités après l'échec de deux tentatives rocambolesques de remise de rançon par hélicoptère.
Arrestation
L'enquête n'a cependant jamais été close. En juin 2018, trois personnes ont été placées en garde à vue. D'autres ont été mises en cause dans les mois qui ont suivi.
La police semble avoir retenu assez de charges à l'encontre de deux d'entre elles.