"Je vais te fumer" : 4 mois de prison ferme pour l’agresseur d’un maire alors que les agressions d'élus se multiplient

Le tribunal correctionnel de Perpignan a condamné, le 2 décembre 2024, l’agresseur du maire de Claira, dans les Pyrénées-Orientales, à 4 mois de prison ferme. Les faits remontent au 3 juillet 2024.

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Le maire de Claira, dans les Pyrénées-Orientales ne cache pas son soulagement de voir une "peine exemplaire" appliquée. Il se réjouit de voir son agresseur condamné à de la prison ferme ainsi qu’à une interdiction de séjourner dans le département pendant 3 ans.

La justice a appliqué une sanction exemplaire. En tant qu’élu de la République, il faut que les violences cessent ! C'est un signal fort qui est envoyé aux agresseurs !

Marc Petit

Maire de Claira

" Je vais te fumer ! "

Le maire garde encore en mémoire cette violente agression, survenue le 3 juillet 2024, alors qu’il rentrait chez lui. Un individu se trouvait au milieu de la chaussée, et le ton est monté lorsque l’élu lui a demandé de respecter les règles de la voie publique. Des injures et des propos agressifs comme "Je vais te fumer !" ont été prononcés à l'égard de l'élu. L’agresseur, âgé d’une vingtaine d’années et au casier judiciaire déjà bien rempli, a même menacé le maire avec une grosse bombe lacrymogène. 

Une scène dont les témoins ont été choqués et qui aurait pu vite dégénérer s’il avait utilisé son arme.

Marc Petit

Maire de Claira

Il s’agissait de la troisième agression dont était victime l’élu depuis le début de son mandat en 2020. Depuis, il est équipé d’un dispositif anti-agression, c’est-à-dire un système d'alerte direct avec les forces de l'ordre. Il a été le premier maire des Pyrénées-Orientales à en être équipé. Un dispositif dissuasif qui n’a pas encore été utilisé depuis son installation.

Les agressions d’élus se multiplient

Les violences envers les maires ne cessent d’augmenter. Constituée partie civile dans cette affaire, l’Association des Maires de France (AMF) dans les Pyrénées-Orientales se dit satisfaite de la réponse judiciaire.

Il est important que les condamnations soient dissuasives. Il est également primordial que la justice reconnaisse le statut de l’élu lors d’agressions .

Mélanie Millan

Directrice de l’AMF 66

L’association AMF enregistre les signalements pour violences contre les élus depuis juillet 2023. Dans les Pyrénées-Orientales, elle s’est constituée partie civile à sept reprises.

Une loi a été promulguée en mars 2024 pour améliorer la protection des élus locaux face aux violences et menaces dont ils peuvent être victimes. Elle permet également de renforcer les sanctions en cas d’atteinte aux élus.

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